Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Chez les enfants, le trait est spontané »
Au-delà de la création de Toni la cigale ,la résidence a aussi pour objectif de partager le savoir-faire de l’artiste en direction de différents publics, à commencer par les scolaires, avec là encore un seul et même fil rouge : la vie de village.
« Nous avons notamment réalisé un fanzine pour lequel les enfants ont effectué des micros-trottoirs. L’idée était de faire en sorte qu’ils se questionnent sur la vie de leur village et son évolution, observent ce qui a changé, explique Michaël. Ce n’est pas pour rien que j’ai situé mon histoire de BD dans les années quarante… »
D’autres ateliers ont été consacrés à différentes techniques comme la plume ou l’aquarelle. « On a même réalisé des santons modernes en modelant de l’argile. Tout ceci est vraiment intéressant, parce que dès qu’on donne des outils aux enfants, autre qu’un feutre par exemple, et qu’on leur apprend des techniques traditionnelles, ça donne de superbes résultats inattendus. Même pour eux. Mais on leur met rarement entre les mains une plume ou de l’encre de chine. Ce sont des techniques qui se perdent au profit du numérique… »
Michaël a aussi présenté aux enfants des planches de la BD avec des bulles vides qu’ils se sont appropriés. « Ils ont tout de suite compris l’idée et ont raconté leur histoire à eux qui au final n’était pas si éloignée de la mienne… Ce qui m’intéresse le plus chez les enfants, c’est leur trait spontané, avec ce côté un peu naïf. Ils ne cherchent pas à trop faire bien, ils ne réfléchissent pas trop non plus. C’est un trait que beaucoup d’adultes n’arrivent plus à reproduire… »
Autant d’échanges entre différents publics qui ont aussi, quelque part, permis de nourrir la BD de l’auteur.