Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La vigilance orange levée, la Corse panse ses plaies
Frappée jeudi par des orages meurtriers qui ont fait cinq morts, la Corse était encore sonnée hier matin. Quelque 4 800 foyers étaient encore privés d’électricité, et dans les campings – que 12 500 personnes ont quittés pour la nuit, passée en sécurité dans des écoles ou des centres sportifs, les stigmates étaient omniprésents : à « La Pinède » à Calvi (Haute-Corse), ce camping où un homme de 45 ans a perdu la vie, plusieurs bungalows étaient ainsi écrasés sous le poids d’immenses pins déracinés. Mais la menace s’est éloignée avec, comme prévu la veille, la levée de la vigilance orange par Météo France à partir de 10 heures.
Nouvelles rassurantes pour les blessés
Arrivé sur l’île jeudi aprèsmidi, avec un passage dans un premier camping frappé par les rafales à Sagone (Corse-du-Sud), le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a visité hier matin à Calvi un autre camping sinistré, après une visite matinale au chevet de plusieurs blessés à l’hôpital d’Ajaccio. Soulignant au passage que l’alerte météo de jeudi matin n’avait « pas permis de qualifier comme il le fallait ces vents » qui ont été « absolument exceptionnels », il a annoncé une enquête de la Sécurité civile. Il s’est par ailleurs félicité des « nouvelles plutôt rassurantes » concernant les quatre blessés « qui étaient entre la vie et la mort ou dont le pronostic vital était engagé ». La soeur de l’adolescente autrichienne de 13 ans tuée par la chute d’un arbre sur sa tente (et non un bungalow) à Sagone n’était ainsi plus en urgence absolue hier matin. L’oncle des deux jeunes filles a lui été transféré à Bastia pour être opéré. Gérald
Darmanin a enfin confirmé que l’état de catastrophe naturelle serait décrété dès mercredi prochain, ce qui va « notamment permettre aux professionnels d’être dédommagés rapidement ». La préfecture maritime a indiqué n’avoir « aucun signalement d’inquiétude par des proches » sur « des personnes (en mer) dont on serait sans nouvelles ». Tout en soulignant qu’« il faut aller vérifier, en identifiant les bateaux échoués ou endommagés, si les propriétaires étaient à bord et s’ils ont réussi à s’en sortir par eux-mêmes ou s’ils n’étaient pas à bord ».