Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les exploitants agricoles de la région de Rians font valoir leurs besoins
C’est dans l’ancienne cave coopérative « La Ruche », que le président du syndicat intercommunal des exploitants agricoles de Rians, Denis Alibert, a récemment rassemblé les adhérents pour une assemblée générale.
La séance a commencé par une minute de silence en souvenir des personnalités et adhérents décédés en 2023. Puis le bureau a été renouvelé dans son ensemble.
Denis Alibert évoque l’actualité du syndicat.
Pouvez-vous rappeler les objectifs du syndicat ?
Le syndicat a été créé afin de venir apporter des solutions, des aides aux exploitants en difficulté. À ce jour, nous comptons 55 adhérents (actifs et retraités).
Quelle est votre actualité ?
Nous avons participé au mouvement de contestation afin de défendre nos intérêts. Aujourd’hui, Hervé Philibert, président de « Provence Verdon », a fait état des aides que la communauté de communes peut apporter au
monde agricole, mais également des actions mises en place. Il a également répondu aux interrogations des exploitants, comme sur la demi-part de redevance des ordures ménagères, même si nous ne sommes pas convaincus par ses explications.
Quels sont vos projets ?
Nous nous interrogeons sur la création d’une « maison de pays », où nous pourrions
vendre nos produits, ou encore alimenter « L’Herbe folle », de Rians, qui propose déjà des produits bio locaux, car nous sommes conscients que le manque de diversité alimentaire serait préjudiciable à une telle réalisation. Nous y réfléchissons.
Des inquiétudes ?
Oui, comme partout en France. J’ai interpellé les élus locaux afin qu’ils prennent en compte le monde agricole, mais pas
uniquement quand ça va mal et que nous ne soyons pas les derniers avisés lorsque des décisions nous concernant sont prises (taxe ordures ménagères, modification des PLU, etc).
Nous subissons également les dégâts provoqués par les sangliers, les ravages du loup, l’effondrement des cours du vin, les contrats qui ne sont plus honorés, etc.
Mais la révolte a sonné et a permis de constater que le
monde agricole se serre les coudes. Rien n’est acquis, le monde bouge, le monde agricole également et nous nous devons de préserver notre profession.