Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Jason Priestley LE BOSS EST EN VILLE

Figure de « Beverly Hills », l’acteur est venu présenter sa nouvelle série, « Wild Cards », à Canneserie­s, tout en mesurant son incroyable cote de popularité. Personne n’a oublié Brandon Walsh !

- MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

On aurait pu attaquer Jason Priestley frontaleme­nt sur « Beverly Hills » lors de notre rencontre avec lui en marge de la présentati­on de sa nouvelle série, « Wild Cards », une création canadienne inédite en France. Après tout, l’acteur a campé Brandon Walsh pendant 245 épisodes quand « Beverly Hills » était l’une des séries les plus populaires du monde. Finalement, on a préféré l’accrocher sur quelque chose de plus intime, le hockey sur glace. Natif de Vancouver, au Canada, Priestley est un immense fan du palet et notamment de Mark Messier, ancien crack des Oilers d’Edmonton.

À l’affiche d’une série suédoise

C’est d’ailleurs pour ça que Priestley vient de tourner une série suédoise en hommage à Börje Salming, star des Maple Leafs de Toronto dans les années 1980 et dans laquelle il campe Gerry McNamara, l’homme qui a découvert le Suédois afin de le ramener dans la NHL, la ligue Nord-Américaine. « C’est une légende canadienne, il a joué pour Toronto avant d’en devenir recruteur, coach, dirigeant. Je suis Canadien, le hockey est le sport numéro 1 sur place, c’est une telle fierté de jouer un personnage si mythique dans une série autour de Börje. »

Ses équipes favorites : « Vancouver, car c’est chez moi. Mais j’ai vécu longtemps à Nashville donc j’aime les Predators également ainsi que certaines équipes du Nord comme les Rangers, les Kings, les Maple Leafs, du coup ça me pose des soucis quand elles s’affrontent (rires). »

Les soucis, c’est d’ailleurs ce que rencontre son dernier personnage, George Graham, dans « Wild Cards », puisque l’homme est... en prison. Et c’est au parloir qu’il va donner des conseils à sa fille, incarnée par Vanessa Morgan, une arnaqueuse forcée de faire équipe avec un flic pour résoudre des affaires. « L’avantage, c’est que je n’avais qu’un seul lieu de tournage et une seule tenue, orange, celle des prisonnier­s », rigole-t-il.

« C’est l’expérience d’une vie »

«Jenesuispa­s nostalgiqu­e de cette célébrité mais plutôt des années 1990, il y avait tant d’insoucianc­e, d’innocence »

Récemment à l’affiche de « Mort sur la piste », une fiction de France 3 dont l’action se situe sur le circuit des 24h du Mans avec Olivier Marchal et Éléonore Bernheim, Priestley ne serait pas contre l’idée de se lancer dans une série sur le monde automobile, lui qui est aussi pilote et qui a longtemps concouru en compétitio­n officielle. « Cela me tenterait bien mais c’est un milieu difficile à mettre en scène, qui répond à beaucoup de réglementa­tions publicitai­res », avoue-t-il. Moins contraigna­nt en revanche est la limite entre acteur et réalisateu­r pour celui qui a commencé à mettre en scène à 23 ans, et qui continue de le faire sur « Wild Cards ». « J’aime être le boss (rires). Cela permet de donner sa vision de l’histoire, cela m’a toujours plu. J’ai commencé à réaliser sur ‘‘Beverly Hills’’. »

Puisque la porte est ouverte, comment l’homme a vécu cette médiatisat­ion XXL au milieu des années 1990 autour de la série : « C’est l’expérience d’une vie. Sur le moment, on ne mesurait pas la folie autour de nous. Ce n’était pas si effrayant, c’était une autre époque, sans réseaux sociaux, sans Internet, sans téléphone portable. Je ne suis pas nostalgiqu­e de cette célébrité mais plutôt des années 1990, il y avait tellement d’insoucianc­e, d’innocence. »

Son premier cachet ?

Une moto... dans une ville où il pleut 200 jours par an

Une insoucianc­e qui peut mener à des folies. Son premier cachet en tant qu’acteur ? « J’ai acheté une moto, une magnifique Suzuki à quelqu’un de mon quartier. Mais je vivais à Vancouver, où il pleut 200 jours par an, et j’ai acheté une moto, quelle brillante idée (rires). »

Quand on a campé un personnage aussi iconique et marquant que Brandon Walsh, de quel rôle est-on le plus fier ? « Le personnage que je jouais dans ‘‘Coldbloode­d’’, un film sorti en 1995 que peu de gens ont vu car la boîte de production a fait faillite peu de temps avant la sortie du film. Je jouais un bookmaker de la mafia avec Peter Riegert, j’ai adoré ce rôle et ma performanc­e. » Vous savez ce qui vous reste à faire maintenant : trouver cette pépite.

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