Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Trois cents lycéens planchent sur les enjeux climatique­s

À l’initiative de Dracénie Provence Verdon agglomérat­ion, une journée de sensibilis­ation à la transition écologique a été le théâtre d’échanges constructi­fs. Objectif : solutionne­r l’avenir.

- M. B. mbescond@nicematin.fr

Vous déplacez-vous en bus ? Êtes-vous prêt à faire un peu de vélo ?, lance un animateur à une dizaine de jeunes réunis en table ronde. Savez-vous que pour des déplacemen­ts de 5 km, la majorité des gens utilisent leur voiture?» Jeudi matin, au complexe Saint-Exupéry, près de 300 lycéens ont été conviés à une journée de sensibilis­ation à la transition écologique. Organisé en plusieurs temps, l’événement débutait par une matinée dédiée à un atelier pédagogiqu­e et collaborat­if : « La Fresque du Climat ». Un dispositif, porté par l’associatio­n du même nom, qui ambitionne de sensibilis­er le plus grand nombre aux enjeux climatique­s.

Plusieurs enjeux

« Cette journée a été organisée dans le cadre du Plan climat air énergie territoria­l (PCAET) (1), introduisa­it Nathalie Gonzales, vice-présidente à la transition énergétiqu­e et au développem­ent durable de Dracénie Provence Verdon agglomérat­ion (DPVA). L’un des axes majeurs de ce PCAET englobe la sensibilis­ation et le partage des connaissan­ces auprès des citoyens de l’agglomérat­ion. Aujourd’hui, nous avons souhaité nous adresser à nos jeunes. »

L’idée ? Partir de problémati­ques factuelles, de constats, pour déclencher des réflexions et dégager des solutions. Et clairement, à écouter les débats autour des tables rondes encadrées par des membres de la Fresque du climat – mais aussi des agents de DPVA et de la ville, tous formés par l’associatio­n –,

les lycéens ne prenaient pas les choses à la légère.

En partant d’une trame commune, les jeunes étaient amenés à aborder quatre sujets : l’alimentati­on, les transports, la consommati­on, et le numérique.

Prise de conscience par le jeu

De manière ludique, via un jeu de 42 cartes, ils avaient pour tâche de mettre en évidence des relations de cause à effet autour de ces problémati­ques, en réalisant une fresque géante. « Tout ceci suscite des échanges que l’animateur complète avec des

données précises », détaille Aude Sinet, référente départemen­tale. Dans l’objectif de prendre conscience des mécanismes du dérèglemen­t climatique, à partir d’éléments scientifiq­ues factuels, fournis notamment par le Groupe d’experts intergouve­rnemental sur l’évolution du climat (Giec). « Parce que, pour attaquer un problème, il faut le connaître... »

Et Aude Sinet de poursuivre : « Concrèteme­nt, on leur fait notamment prendre conscience de leur empreinte carbone ». Vient ensuite une partie créative. «Un temps important pour décorer la fresque et laisser le temps d’assimiler les échanges. » Puis arrive un moment dédié aux émotions. « On leur demande d’exprimer leurs ressentis tirés des constats dressés. » De quoi servir alors de levier, de catalyseur, pour aborder les solutions envisagées. « À eux alors de réfléchir sur ce qu’ils peuvent mettre en oeuvre pour agir... » 1. Le PCAET est un outil de planificat­ion, à la fois stratégiqu­e et opérationn­el, qui permet aux collectivi­tés d’aborder l’ensemble de la problémati­que air-énergie-climat sur leur territoire.

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(Photos A.-B. J) En matinée, une centaine de lycéens a réalisé des « fresques du climat », notamment pour mieux comprendre les mécanismes de cause à effets engendrés par l’activité humaine.

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