La ruralité reprend ses droits

Un nouveau rendez-vous, la « fête de la ruralité », entend se faire une place au sein des animations de la Foire de Brignoles. Une évidence à réaffirmer.

L «a ruralité, c’est l’ADN de la Foire. » Cette phrase, c’est un peu la phrase de l’édition 2024. Prononcée par le président, Thierry Ballatore, entendue dans les discours des officiels lors de l’inauguration, elle est cette fois illustrée dans l’espace « Caméléon », depuis hier et jusqu’à demain. La ruralité, c’est un peu le bouquet final, puisqu’une fête lui est consacrée pour la conclusion de l’édition. Bref, la ruralité, c’est le clou du spectacle.

Concrètement, à la Foire de Brignoles, on retrouve plusieurs stands consacrés à l’artisanat du bois, entourés de partenaires plus institutionnels (Maison régionale de l’eau, lycée agricole de la Provence verte, parc naturel de la Sainte Baume…). L’idée étant, selon Claude Fussler, pour l’Association des propriétaires forestiers et agricoles privés (Apfap), structure organisatrice de l’événement, de « montrer qu’il y a une ruralité vivante, innovante, créative, et qui prend au sérieux les grands défis de notre temps, qu’ils concernent le climat ou l’autonomie alimentaire. »

Le concours des chiens de berger en clou du spectacle

Sous le regard du président Jean-Marcel Vegler, il poursuit : « Ici, nous avons voulu montrer tout l’éventail de la ruralité optimiste. Cela passe par des rencontres avec le public, des échanges entre nous, et l’envie de transmettre notre vision de l’avenir au jeune public. » En effet, hier matin, le hall était rempli d’élèves des écoles alentour, venus admirer les sculptures de bois des uns ou sentir les essences prélevées dans la forêt des autres. « Pour eux, il faut se montrer inspirant » , estime Claude Fussler.

Le reste du programme, pour ces deux prochains (et derniers) jours de foire : des conférences, des ateliers, des jeux et des rencontres. Sans oublier l’événement dans l’événement : le concours officiel des chiens de berger sur ovins. « C’est le campus de la Provence verte qui a lancé l’initiative, note l’organisateur. On l’a inclus naturellement dans notre Fête de la ruralité. »

Une fête à pérenniser et à amplifier l’année prochaine

Pour la Foire de Brignoles, la Fête de la ruralité tombe à point nommé. « Nous comptions la faire en marge de la Foire, se rappelle Claude Fussler. Mais on a vite compris que cette foire agricole devait être le lieu où se rassemblait ce type d’initiatives. Faire notre fête ailleurs n’aurait pas été constructif. » Débutent alors les discussions pour intégrer l’espace « Caméléon ». « Nous avons été super bien accueillis, on a pu mobiliser du monde, et nous espérons, avec nos sponsors et les différentes aides sollicitées, pouvoir rentrer dans nos frais. »

L’enjeu le mérite, aux yeux de l’Apfap. « La ruralité, en Provence verte, c’est la vigne et la forêt. Il faut arriver à convaincre que la gestion responsable de ces espaces souvent privés est dans l’intérêt collectif. Ceux qui vont survivre dans cette ruralité, ce sont ceux qui prennent la multifonctionnalité au sérieux. »

Un discours qui mérite de germer, et qui pourrait bénéficier d’une nouvelle floraison : « Oui, pérenniser et amplifier cette fête, c’est dans nos esprits. Il y a un véritable besoin. »

Rendez-vous l’année prochaine dans ce cas.

De nombreux établissements scolaires du territoire ont répondu à l’invitation et les élèves ont découvert les métiers et les produits issus de la ruralité.