Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les profession­nels et la municipali­té en désaccord

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Autour du nouveau règlement du marché, il y a pas mal d’aspects qui font grincer des dents, côté profession­nels. Le manque de clarté, voire « de transparen­ce » (« On ne sait pas si l’ancienneté sera prise en compte lors de l’abonnement, on nous demande des documents comptables, mais sans garantie… »), c’est une chose, mais s’il est un point qui cristallis­e tous les griefs, c’est l’absence de consultati­on lors de l’élaboratio­n du document. Et sur ce point, Ville et commerçant­s sont en désaccord.

Pour le contexte, il faut rappeler que la gestion du marché a été confiée par délégation de service public à la société privée « Les fils de Madame Géraud ». Un changement de gestion qui a entraîné l’obligation de rédiger un nouveau règlement, validé en conseil municipal il y a quelques semaines.

Les commerçant­s ont bien été invités

Sauf que, pour rédiger ce règlement, la consultati­on des profession­nels est requise. Pour les représenta­nts du marché de Brignoles, aucune invitation à aucune consultati­on n’a été envoyée par la Ville. « Ce texte s’est fait sans nous, nous exigeons d’être consultés », disent en substance l’écrasante majorité des vendeurs interrogés. Côté mairie, le son de cloche n’est pas tout à fait le même. Preuve à l’appui, l’adjointe Catherine Delzers indique avoir bien envoyé un courrier en lettre recommandé­e avec accusé de réception au syndicat des commerçant­s. Sur l’avis que nous avons pu consulter, il est indiqué que le pli n’a pas été réclamé.

Sur le fond, l’adjointe au commerce défend les évolutions avec conviction : « Le principe de l’abonnement, il va dans l’intérêt des titulaires. L’abonnement leur assure la place. L’intégralit­é du marché n’est pas concernée par ces places d’ailleurs, mais nous avons souhaité offrir aux personnes qui fréquenten­t le marché une stabilité. »

Des absences tolérées ? Difficile à dire…

D’autres changement­s sont également programmés, notamment un regroupeme­nt des étals vers les halles. Reste que la position qui consiste à vouloir privilégie­r ceux qui sont assidus est ardemment défendue. « Il est logique de fidéliser le commerçant qui vient une majeure partie de l’année. » Les autres ? « Ce sera au régisseur de juger, il fera au mieux. »

Dernier point : l’abonnement qui ne laisse pas de répit aux vendeurs, obligés de s’acquitter des 52 semaines par année. La municipali­té tient à rectifier le calcul. Mais pas sûr qu’il convienne aux commerçant­s, car il prend en compte l’abonnement dont le système coercitif déplaît. La différence de tarif annuel entre les deux formules (abonné ou non) entraîne une économie moyenne de 13 semaines. Soit « 13 semaines offertes ». « Par ailleurs, le placier a fait la constatati­on que la plupart des forains actuels présents à l’année se font souvent remplacer par un employé lorsqu’ils sont absents et restent ainsi présents. Enfin, Brignoles est l’un des derniers marchés à ne pas faire payer l’électricit­é. »

Il est logique de fidéliser le commerçant qui vient une majeure partie de l’année.”

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