Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Yvonne Vallagnosc, mémoire de Flayosc, s’en est allée

Yvonne Vallagnosc, qui créa l’usine de chaussures du village au côté de son époux Auguste, s’est éteinte mardi, à l’âge de 96 ans. Un hommage lui sera rendu lundi, en l’église de Flayosc.

- CAROLA CZERNECKI cczernecki@nicematin.fr

C’est une figure emblématiq­ue de la commune qui a quitté ce monde, mardi 16 avril, au petit matin, entourée des siens. C’était aussi une des dernières mémoires du village, appréciée et investie au sein de l’associatio­n « Sauvegarde de l’église Saint-Laurent de Flayosc », dont elle prit la présidence, il y a trente ans, après le décès de son mari.

Une usine qui prospère

« C’était une personne très discrète, elle n’aimait pas déranger. Elle conduisait encore il y a quelques semaines, juste avant son petit malaise, un petit infarctus du myocarde qui l’avait affaiblie début mars », confie son petit-fils, Pierre Vallagnosc. Elle n’a jamais connu les hôpitaux et a vécu en totale autonomie chez elle, jusqu’au bout. »

Née Yvonne Laurent le 11 octobre 1927, rue de la Conque, à Flayosc, elle est embauchée à l’âge de 13 ans à l’usine German, où elle rencontre Auguste Vallagnosc. Ils se marient en 1946.

Deux ans plus tard, ils quittent l’usine pour créer leur propre atelier. Leur premier modèle de chaussure fut vendu au grand magasin « Paris Draguignan », situé en lieu et place de l’actuel Monoprix. Puis les commandes se multiplien­t, ils reprennent le marché de l’entreprise German, développen­t la production et réembauche­nt des ouvriers licenciés par l’ancienne usine.

En 1962, l’atelier, installé sur deux étages, au 15 rue de la Conque, étant devenu trop exigu, et alors que le poids des machines représente un danger, le couple fait construire une usine moderne de 1 000 m², à l’extérieur du village. L’entreprise se spécialise alors dans la fabricatio­n de bottes pour femmes et ira jusqu’à employer une cinquantai­ne de personnes. À l’époque, les ouvriers étaient surnommés « leï peigot », nom provençal que l’on donnait aux cordonnier­s.

La manufactur­e cessa son activité dans les années 1990.

Paul Vallagnosc, aîné des trois enfants et malheureus­ement disparu en 2021, ouvrira en parallèle plusieurs commerces sur le territoire, faisant ainsi prospérer l’entreprise familiale créée par ses parents, Yvonne et Auguste.

« Elle vivait simplement »

« Ma grand-mère était partie de rien, c’était une génération qui avait connu la guerre, elle se contentait des petites choses de la vie et vivait très simplement », poursuit Pierre Vallagnosc, en charge aujourd’hui de la gestion de l’entreprise. Un dernier hommage sera rendu à Yvonne Vallagnosc le lundi 22 avril à 10 heures, en l’église Saint-Laurent de Flayosc.

À ses enfants Geneviève et JeanMarie, à ses sept petits-enfants et ses neuf arrière-petits-enfants, ainsi qu’à tous ses proches et amis, Varmatin adresse ses plus sincères condoléanc­es.

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(Photo DR) Yvonne Vallagnosc s’est éteinte mardi à l’âge de 96 ans.

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