Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Des actions contre le harcèlement au lycée Janetti de Saint-Maximin
En amont de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie du 17 mai, les vingt-trois ambassadeurs contre le harcèlement dy lycée Maurice-Janetti ont décidé, sur proposition des professeures documentalistes, de consacrer une semaine de sensibilisation à cette cause.
Pour cela, ils ont mené différentes actions auprès des classes et des élèves volontaires avec le triste constat que cela est vraiment nécessaire. En distribuant des rubans blancs de soutien à la lutte contre la LGBTphobie, ils ont essuyé de nombreux refus d’élèves, assurant qu’il est « hors de question de soutenir ça ».
Plusieurs de leurs affiches ont également été arrachées et certains élèves ont manifesté ouvertement leur désaccord avec l’action... Pour essayer d’inverser la tendance, les ambassadeurs ont animé plusieurs ateliers éducatifs accompagnés de l’infirmière, Mme El Bezazi, des professeures documentalistes Marine Navez et Christine Pajot, ou encore de la conseillère principale d’éducation, Céline Pitiot.
Améliorer la tolérance
Ils ont ainsi proposé un jeu sur le modèle du jeu « Qui est-ce ? », permettant d’aborder les stéréotypes sexistes, mais aussi ceux relatifs aux
migrants ou encore au VIH. Un second jeu a tenté de faire bouger les zones de tolérance de chaque élève en proposant différentes situations sur la relation amoureuse. En parallèle de deux diffusions du film « Pride », l’association « Contact », qui oeuvre à la prévention des conduites à risques chez les adolescents, est intervenue dans plusieurs classes afin de prévenir l’homophobie, d’aider à accepter l’orientation sexuelle des proches, aider les jeunes
lesbiennes, gays et bisexuels. Une exposition a complété l’ensemble des actions.
Les ambassadeurs ont assuré avoir reçu une prise de conscience depuis leur prise de fonction : « nous avons un regard différent sur les autres, avons une meilleure lecture de leurs émotions et sommes plus attentifs. Cela nous permet de recenser plusieurs cas de harcèlement qui sont ensuite pris en charge par des adultes. »