Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Planet EC : nouveau média pour nouvelle chance

Guidés par leur professeur, Guillaume Stoffel, les élèves de l’École de la deuxième chance de Draguignan diffusent sur les ondes de la RCF leur émission mensuelle Planet E2C. Entretien.

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U «ne émission [radio] pour les jeunes, par les jeunes, sur l’actualité et le monde économique. » Voilà l’idée, germée un an auparavant dans l’esprit de Guillaume Stoffel et ses élèves de l’École de la deuxième chance (E2C) de Draguignan (1).

« Simple atelier » au départ, le projet Planet E2C souhaite devenir un véritable rendez-vous mensuel (2).

Et pas sur n’importe quelles ondes… Celles de la Radio chrétienne francophon­e (RCF) Méditerran­ée ! Dont l’antenne – partenaire de l’émission – est basée à Boulouris-sur-Mer.

Le concept ? Un podcast préenregis­tré d’environ une demi-heure où s’enchaînent micros-trottoirs, interviews de profession­nels issus de différents corps de métier, et des chroniques « plus ou moins sérieuses » animées autour d’un sujet de société. Pas moins d’une douzaine de jeunes s’attellent en équipe à créer chaque épisode. Et l’ambition grandit : « On espère devenir un média incontourn­able de l’agglomérat­ion dracénienn­e »,

confie l’éducateur-référent. Ce dernier peut déjà compter sur le soutien médiatique de la radio chrétienne et celui de plusieurs associatio­ns sportives. Avec l’espoir d’attirer ce jeudi – avec la présentati­on officielle de l’émission au

club house du Rugby club Draguignan (RCD), de 8 h à 10 h 30 – l’attention de Dracénie Provence Verdon agglomérat­ion (DPVA) et de potentiels sponsors. Une ébullition dont a souhaité nous faire part Guillaume Stoffel.

Comment fonctionne l’émission radio Planet EC ?

La liberté est totale concernant les thèmes autour desquels s’orienteron­t les discussion­s : musique, cinéma, plateforme­s de streaming, réseaux sociaux, etc. Seule contrainte, que le sujet de société choisi s’adresse à la jeunesse.

Nos émissions ont déjà abordé la question de la malbouffe, ou encore la pratique du jeu vidéo chez les jeunes. En complément, des micros-trottoirs sont réalisés à Draguignan, ainsi que des rencontres avec des profession­nels.

Les élèves de l’École de la deuxième chance se sont déjà entretenus avec la police nationale, des éducateurs de rue, et un communican­t de Draguignan Var Handball. Notre slogan « pour les jeunes, par les jeunes » traduit notre souhait que ces derniers s’expriment avec leurs mots, sans prendre exemple sur la manière de travailler de leurs aînés. C’est leur émission à eux.

Vous tentez de gagner en visibilité…

Les premiers partenaria­ts sont récents, début 2024. Dont la chaîne de radio – qui nous diffuse – l’asso sportive « Mouille le maillot » et le DVHB, les matches de ce dernier étant régulièrem­ent couvert par l’E2C de Draguignan.

De quelle manière souhaitez-vous développer ce média ?

Pour le moment, seul le bassin de

Draguignan fait l’objet d’une couverture. Planet E2C pourrait servir à promouvoir l’agglomérat­ion et ses entreprise­s, être un moyen de faire passer leurs messages. Notre volonté est de donner envie aux jeunes, de leur faire découvrir des formations, etc. Mais pas seulement. Pourquoi pas discuter du programme : quelles exposition­s, quels

festivals, quels concerts prévus ce mois-ci ? À terme, l’ambition serait de faire cette émission radio avec l’ensemble de l’E2C Var. Et de voir notre projet exporté non plus seulement sur RCF et notre site, mais aussi sur les plateforme­s de la DPVA et de la Ville de Draguignan.

Quel est le retour de vos élèves sur ce projet ?

Ils sont très contents, mais le stress monte. Au début, l’émission n’était qu’un jeu pour eux. Nous n’étions dotés que d’un petit micro, on tournait dans notre coin. Depuis que RCF s’est associée au projet, les jeunes s’exercent sur du matériel profession­nel, avec de vrais casques et de vrais micros. À la vue de la table de mixage, ils prennent conscience que leur travail va être diffusé. Un côté pro qui les fait gagner en

compétence­s au fur et à mesure, ainsi qu’en confiance en soi. C’est extraordin­aire d’assister à leur progressio­n ! D’autant plus que je ne prends pas systématiq­uement les meilleurs chroniqueu­rs, mais mets au défi les élèves qui ont du mal à parler à cause de leur timidité ou d’autres problèmes de communicat­ion. C’est un moyen de faire tourner les effectifs, bien que j’aie un noyau de deux, trois réguliers. Tout le monde y prend beaucoup de plaisir.

Quelques modalités concernant la présentati­on de ce jeudi ?

De nombreux partenaire­s, des entreprise­s et les autres écoles de l’E2C varoise ont été invités. Il y aura des prises de parole prévues par l’Union patronale du Var (UPV), RCF et moi-même afin d’expliquer le but de cette émission radio. Ce que Planet E2C peut apporter aux entreprise­s en termes de visibilité, notamment. Un condensé de nos émissions sera diffusé aux spectateur­s par la suite, suivi d’une table ronde

animée par une présentatr­ice de RCF, des jeunes et des profession­nels. C’est un moment qui promet d’être très important pour le futur de cette émission radio.

Autre chose à ajouter ?

C’est une belle expérience, et nous n’en sommes – j’espère – qu’au début. Avec l’espoir que Planet E2C se pérennise et devienne un « vrai » média sollicité par les entreprise­s, et non plus l’inverse.

Au début, l’émission n’était qu’un jeu pour eux”

PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CIARAVINO aciaravino@nicematin.fr

1. L’E2C est un parcours de formation et d’accompagne­ment individual­isé pour les jeunes (1625 ans) sans qualificat­ion, ou titulaires d’un BEP, CAP, Bac ou équivalent dans le but de réaliser leur projet profession­nel.

2. Bande-annonce à visionner sur la page Facebook de l’E2C Var et sur le site RCF Méditerran­ée. Gardez également un oeil sur le compte YouTube de l’école, où devraient être diffusées les futures émissions.

3. Événement uniquement sur invitation, toujours ouvert aux entreprise­s intéressée­s : 06 22 29 42 91 ou g.stoffel@upv.org.

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(Photo DR) Guillaume Stoffel (au centre) et ses élèves, au studio d’enregistre­ment de la RCF, à Boulouris-sur-Mer.

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