Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’extension de Leclerc au centre de toutes les attentions
L’histoire de l’extension du magasin de la zone commerciale Saint-Jean n’est pas un long fleuve tranquille. Cette fois, c’est la bonne : les travaux ont débuté. Dossier clos ? Pas tout à fait.
Si, aujourd’hui, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, on ne peut pas dire que l’histoire de l’extension du Leclerc a toujours baigné dans un océan de plénitude. Il faut se souvenir des pétitions, de la manifestation, bref, du brouhaha qui avait accompagné le refus de la Ville d’autoriser le deuxième permis de construire déposé par le gérant, Philippe Landais.
Didier Brémond, VRP de luxe
Depuis ? Rien, ou presque. Du moins, sur le devant de la scène. Mais en coulisses, les choses ont avancé, et il y a quelques semaines, les tractopelles ont fait leur apparition du côté du terrain jouxtant l’actuel magasin. Plus
de doute possible : les travaux de l’extension ont débuté. La hache de guerre semble enterrée pour de bon entre Didier Brémond et Philippe Landais. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre dans la galerie du magasin, où l’on peut voir, en VRP de luxe, le maire de Brignoles apparaître sur la vidéo promotionnelle du projet d’extension. Dans le bureau du maire, même son de cloche. Et pour cause : les intérêts des uns ayant rejoint les envies des autres, voilà qu’est ficelé un projet dont chacun entend défendre les vertus. À savoir : une offre commerciale étendue, certes, mais d’une manière raisonnable, et sans provoquer une concurrence avec les commerces du centre-ville. Un point de vue qui ne fait pas l’unanimité
(lire ci-dessous), mais ardemment
nd
défendu par les intéressés. «On ne voulait pas d’une galerie marchande, et ce ne sera pas le cas »,
affirme Didier Brémond. « L’extension concerne surtout un bâtiment destiné aux moyennes surfaces qui sera occupé par des enseignes qui ne peuvent pas s’installer en centre-ville », détaille Philippe Landais, qui évoque « des magasins d’équipement de la maison et de la personne » sans s’avancer sur le nom des franchises envisagées…
Une surface portée à 7 200 m² environ
À Brignoles, outre Leclerc, d’autres enseignes sont concernées par une actualisation de l’offre commerciale. Casino va devenir Auchan, et Intermarché, à l’est,
rénove l’intégralité du magasin. Sans s’étendre, précise son directeur : « On va tout changer à l’intérieur, une grosse rénovation. »
Un moyen d’améliorer les conditions de travail des employés, mais aussi d’attirer la clientèle. Face à la concurrence, Romain Bousquet estime qu’« Intermarché reste un magasin à taille humaine, dans une autre catégorie que Leclerc, et chacun a sa place ». C’est vrai qu’avec environ 2 000 m², Intermarché est encore loin de son concurrent, qui va porter sa superficie à presque 7 200 m². «À la hauteur d’une ville sous-préfecture », reprend Didier Brémond. Rendez-vous en 2026 pour s’en convaincre.