Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Le poids des cartables dans la ligne de mire des parents d’élèves
Éternelle problématique, principalement rencontrée au collège, le poids des cartables revient sur toutes les lèvres des parents d’élèves, à l’orée de la rentrée scolaire. Karine Tavolara, nouvelle présidente du groupement fédérateur des parents d’élèves (GFPE) de l’Est-Var, fort d’une centaine de membres – et représentant tous les collèges et lycées de Fréjus, Saint-Raphaël et Puget –, revient sur la question…
Listes groupées et rationalisation
«L’an passé, nous avions créé une commission dédiée, pour dialoguer avec les parents et des spécialistes de santé, et organiser des opérations coup de poing dans les collèges. Mais par manque de temps, celle-ci n’avait hélas pu aboutir. Aujourd’hui nous continuons de remettre ce sujet sur le tapis. Car il n’est pas normal que les collégiens portent sur leur dos des cartables pouvant peser jusqu’à dix kilos, soit 20 % de leur poids.» Alors, pour y remédier, les parents d’élèves cherchent des solutions… « La première étant la vigilance. Chaque parent doit ainsi préparer le cartable avec son enfant, de façon à le rationaliser. Ensuite, pourquoi ne pas songer à des listes groupées, et concertées entre parents et personnel éducatif, privilégiant notamment les classeurs partagés plutôt que les cahiers de 200 pages, souvent inachevés. » Enfin, dernière solution, «certainement la plus idéale : le recours au numérique, avec tablettes et tableaux interactifs». Volonté que partagent les membres de l’association des parents d’élèves de l’enseignement libre (Apel), plus vieille association de France dont la branche est-varoise est présidée par Sanja Pettavino. La jeune femme précise: « Le poids des cartables est un réel problème qui, bien souvent, conduit les enfants chez le kinésithérapeute pour des problèmes de dos ou de genou.»
Tableaux interactifs
Il y a trois ans, l’association a même investi dans l’installation de casiers supplémentaires à l’institut Stanislas de Saint-Raphaël. Et réfléchit actuellement à d’autres pistes, telles que «l’installation de tableaux interactifs, déjà existants dans certaines classes de primaire, supprimer le poids des cahiers avec des classeurs intercalaires et, solution trop onéreuse, le cartable numérique…» Mais Sanja le regrette: «Lorsque nous, parents, évoquons la lourdeur des cartables, nous sommes rarement écoutés. »