Dans la cour des grands

Hier matin, l’entrée au lycée était pour Pedro un mélange d’excitation, celle de rejoindre d’anciens camarades et de faire de nouvelles rencontres, mais aussi d’appréhension, à savoir l’angoisse de se retrouver perdu sans visages familiers. Pas vraiment préparé, l’adolescent avoue que « le réveil a été dur » hier matin. Debout à 6 h 30 pour la première fois depuis près de deux mois, difficile de se remettre dans le bain. Surtout lorsque l’on n’a pas (encore) changé sa routine quotidienne. « Je me suis couché à minuit hier soir et avant de partir, je n’ai pas déjeuné. Comme d’habitude… je sais, je fais tout de travers, il faut bien le dire» plaisante le jeune homme. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir conscience de ce qui l’attend cette année. «J’ai déjà anticipé le fait de devoir travailler davantage pour continuer à obtenir de bons résultats.» Rapidement soulagé par les retrouvailles avec son ami Joris, dans la même classe, Pedro n’avait plus qu’une dernière inquiétude : son emploi du temps. « J’espère ne pas finir trop tard les après-midi» soupire-t-il. Alessyo, huit ans, fait sa rentrée en CE2 et Mylan, quatre ans, en grande section de maternelle avec son cartable des Mignons: «Je vais chez les grands». Ils sont incroyablement à l’aise et ont «hâte de retrouver les copains et la classe». Pas de stress pour les garçonnets, sans doute grâce à leur maman Sylvia et leur papa Anthony: «on a tout préparé depuis longtemps, selon leurs goûts pour les cartables et on a repris le rythme de l’école». Elsa est arrivée en avance avec sa maman, Clarisse, qui avoue être plus émue que sa fille : «J’ai préparé les fournitures en avance mais pour le coucher, ça se rode tout seul. Je ne l’ai pas encore obligé à se coucher tôt car ça ne sert à rien de lui mettre du stress. On a encore le week-end pour se reposer et s’habituer. Les enfants s’adaptent vite. Avec mon autre fille Thyna, 9 ans qui rentre en CM2, elles vont vite reprendre le rythme». Elsa n’est donc pas stressée : « Je connais tout le monde, j’ai pas peur même de rentrer en collège, je regrette juste les vacances. Hier, on était encore à la plage. Pour les affaires, moi, la mode je m’en fiche, je ne suis pas comme les autres qui font trop de chichis».