Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Football : l’Etoile FC
Après sept années de hauts et de bas, le foot intercommunal, revenu à la case départ, doit maintenant rebondir et se servir de son expérience. Retour vers le futur pour l’Etoile
L’idée était dans l’air depuis déjà longtemps, mais restait en l’état. C’est le 16 mars 2009 que les dirigeants des deux clubs de football des villessoeurs d’alors, l’Etoile sportive fréjusienne d’une part, emmenée par Marcel Sabbah, et le Stade raphaëlois, conduit par Alexandre Barbero, se sont réunis et sont parvenus à transformer l’essai.
Mariage de raison
L’Etoile FC Fréjus/Saint-Raphaël venait de naître, entraînant forcément dans sa chute ces deux véritables institutions que furent, de part et d’autre, l’ESF et le Stade raphaëlois. Un mariage de raison dicté essentiellement par des contingences économiques que pas grand monde ne croyait possible mais qui, pourtant, fut justement entériné. A l’heure de l’Europe, des rapprochements et des communautés de communes ou d’agglomération, quoi de plus normal ? « Pour le Stade, dont le palmarès et l’histoire sont reconnus et ancrés dans la cité du Lion de Mer, cette fusion est une vraie opportunité à saisir. On ne pouvait raisonnablement afficher certaines ambitions sans ce mariage...», déclarait à l’époque Alexandre Barbero, alors que Marcel Sabbah se félicitait, lui aussi, de cet acte fondateur : « Je pense que nous allons vivre des années excitantes, la fusion était la seule solution d’avenir pour les deux clubs...»
Infrastructures
Sept ans plus tard, quid du football intercommunal et d’un premier septennat qui, rappelons-le, fut porté et appuyé par les maires des deux communes, Georges Ginesta et Elie Brun ? L’Etoile FC est certes devenue le plus grand club de la Ligue Méditerranée avec ses quelque 900 licenciés et ses 50 équipes mais, en termes de résultats, demeure en stand-by et n’a plus avancé. Pire : l’équipe 1 vient de boire la tasse et de retourner à la case départ, le CFA, après avoir flirté avec la terre promise et la Ligue 2 il y a quatre ans ; l’équipe 2 a été reléguée de CFA2 en Division d’honneur il y a deux ans et, chez les jeunes, en dépit d’une belle présence et d’éducateurs très impliqués, les championnats nationaux élite ne sont encore qu’un rêve inaccessible, à peine entrevu par les - de 17 ans. Comble de tout, un tsunami a réduit en cendres fumantes les infrastructures de l’association : disparition du stade Pourcin et de son centre de formation, surutilisation des stades Louis-Hon et Gallieni, manque d’aires de jeu, installations plus ou moins obsolètes et on en passe... Au grand dam des présidents Barbero et, aujourd’hui, Montoro. Impuissants...
Les vérités du terrain
Le ballon rond est sous oxygène à Fréjus/St-Raphaël, loin des attentes du 16 mars 2009 et de l’excitation d’un acte fondateur frappé du sceau du bon sens qui s’ouvrait sur un avenir radieux. A construire. Ou à reconstruire. Simple constat. Reste l’Etoile, une vibrante et vivante réalité, dont on ne peut que louer l’existence. Seules les vérités du terrain lui permettront de retrouver sa place au soleil, d’être écoutée et entendue. Alors, allons-y, plus de temps à perdre. Rien ne se perd, tout se crée...