Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Le Gabon annonce la remise en liberté des opposants

La vingtaine de leaders de l’opposition qui étaient retenus, depuis jeudi, au quartier général de l’opposant Jean Ping à Libreville, ont été relâchés hier

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Ils peuvent désormais « rentrer chez eux ». Voilà comment les autorités gabonaises ont annoncé, hier, que la vingtaine de leaders de l’opposition et de la société civile qui étaient retenus depuis la veille au quartier général de l’opposant Jean Ping à Libreville ont été libérés.

Le représenta­nt des Nations unies au QG

Paris avait peu avant officielle­ment demandé aux autorités de « rendre leur liberté de mouvement » à ces opposants, afin de « contribuer à l’apaisement » de la situation au Gabon, où l’annonce de la réélection du président Ali Bongo Odimba a suscité depuis mercredi de violents affronteme­nts entre partisans de l’opposition et forces de l’ordre. « Le représenta­nt des Nations unies à Libreville, à la demande du président Ali Bongo, s’est rendu au QG de l’opposant Jean Ping pour dire aux personnes qui y étaient bloquées qu’elles peuvent partir », a annoncé, hier, le porteparol­e du gouverneme­nt, Alain-Claude Bilie-By-Nze, de passage à Paris. « Le président de la République souhaite qu’il y ait un appel au calme des leaders de l’opposition », a-t-il ajouté. « On va sortir » , a confirmé par téléphone l’une des personnes retenues, Paul-Marie Gondjout, à un journalist­e basé à Libreville. Il se trouvait aux côtés du diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily, représenta­nt de l’ONU pour l’Afrique centrale.

« Hold-up électoral »

Ces 27 opposants – dont l’ancien vice-président de la République Divungui Didjob Di Ding ou les anciens ministres Zacharie Myboto et René Ndemezo – étaient sous la surveillan­ce de la gendarmeri­e gabonaise depuis l’assaut donné dans la nuit de mercredi à jeudi au QG de campagne de Jean Ping. Se disant « parqués à l’extérieur comme du bétail et nourris de façon sommaire » , ils avaient lancé dans la matinée un appel à la communauté internatio­nale en dénonçant « leurs conditions de séquestrat­ion » et «le hold-up électoral » commis par le régime.

 ?? (Photo AFP) ?? Hier, ces policiers gabonais sont passés, avec leur véhicule, devant les restes d’une barricade dans une rue de Libreville après la libération des opposants.
(Photo AFP) Hier, ces policiers gabonais sont passés, avec leur véhicule, devant les restes d’une barricade dans une rue de Libreville après la libération des opposants.

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