François Hollande au G et au Vietnam pour une mondialisation « régulée » et dynamiser les échanges

« Le rôle de la France [...] est de contribuer à réguler la planète » , a souligné mardi le chef de l’État. Avant de poursuivre sur la volonté de Paris de « définir des règles du jeu au plan international : règles de transparence, de coopération, de développement, de croissance ». Voilà comment François Hollande entend plaider en faveur d’une mondialisation « régulée » dès demain au G20 de Hangzhou, dans l’est de la Chine. Ensuite, le Président enchaînera avec une visite de 48 heures au Vietnam dont l’enjeu sera avant tout économique et commercial. François Hollande avait d’ailleurs considéré, mardi, que les négociations sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis, marquées selon lui par un « déséquilibre évident », ne pourraient aboutir avant la fin du mandat de Barack Obama, en janvier.

Terrorisme : lutter contre son financement

Au G20, Paris veut dérouler son propre agenda dont les têtes de chapitre sont : la transparence financière et fiscale, la lutte contre le financement du terrorisme ou encore l’élargissement aux créanciers émergents, comme la Corée du Sud ou la Chine, du Club de Paris, un forum de restructuration des dettes souveraines. Le sommet, a également souligné le chef de l’État, pourrait être l’occasion pour les États-Unis et la Chine de « confirmer leur volonté de ratifier » l’accord mondial sur le climat conclu en décembre à Paris afin qu’il entre en vigueur avant la fin de 2016. Plus généralement, la France ne tarit pas d’éloges sur la présidence chinoise du G20, « courageuse et substantielle ». Paris se félicite en particulier que des sujets de friction entre pays émergents et développés, comme les transferts de technologies ou les colossales surcapacités industrielles de la Chine, en matière d’acier notamment, aient été inscrites à l’ordre du jour par Pékin. François Hollande, qui introduira les débats du G20 sur le financement du terrorisme et le climat, pourra s’en entretenir lors d’un entretien bilatéral et d’un dîner de travail avec son homologue chinois Xi Jinping lundi soir.

(Photo AFP) La Syrie sera également au centre d’un entretien entre François Hollande et Recep Tayyip Erdogan, le président turc, qui pourrait être élargi à d’autres dirigeants européens.