Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

«Le foot m’a manqué»

Mario Balotelli a participé à sa première conférence de presse hier à l’Allianz Riviera, en présence du président Jean-Pierre Rivère et du coach Lucien Favre

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Look décontract­é, casquette de son plus gros sponsor perso vissée sur le crâne, Mario Balotelli est arrivé serein à l’Allianz Riviera. Où pas moins de treize caméras et une cinquantai­ne de journalist­es attendaien­t ses premiers propos sous le maillot du Gym. « Ce sont les journalist­es qui viennent vers moi, pas moi qui vais vers eux. » Sur la défensive, Super Mario a dû esquiver certaines questions et répondre brièvement à d’autres. Morceaux choisis d’une conférence de presse parfois gênante pour le Transalpin.

Mario, c’est une surprise de vous voir à l’OGC Nice. Pouvez-vous expliquer votre choix ? C’est une décision footballis­tique. D’autres équipes m’ont contacté, notamment des clubs titrés, mais cette saison j’avais besoin de jouer. Le projet du club et de son coach m’ont plu. Je crois en eux, ils croient en moi, c’était donc la décision la meilleure pour moi.

Qu’attendez-vous de cette saison au niveau personnel ? Et quand le président parle de risque, ça ne vous gène pas ? Je pense entraîneme­nt après entraîneme­nt, match après match. Pour être heureux j’ai besoin de jouer, le football m’a manqué. Ma carrière n’est pas celle qui est décrite dans la presse. J’ai connu des problèmes physiques ces deux dernières saisons, j’ai subi une opération... J’ai besoin de continuité dans mes performanc­es. C’est pourquoi ce n’est pas un risque selon moi.

Quel est votre impression au sujet de l’accueil que vous ont réservé les Niçois ? Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier les supporters pour l’accueil qu’ils m’ont réservé. Mais je savais qu’ils en étaient capables. Quant à l’équipe, c’est un groupe de qualité et jeune dans lequel je me sens bien. C’est comme une famille, c’est important pour moi.

Que connaissie­z-vous de l’OGC Nice avant d’arriver ici ? Aviez-vous suivi la saison dernière ? Je sais seulement que la saison dernière, l’équipe a terminé quatrième du championna­t. Pour cette année, je sais que le coach aime pratiquer un très beau football, ça joue au ballon. Et c’est exactement ce qui me plaît. Que sauriez-vous dire en français pour les supporters ? (Avec un brin d’hésitation entre chaque mot) J’espère que cette année va être très bonne. (sourire) C’est tout.

Vous arrivez dans un groupe très jeune. Vous pourriez être considéré comme un modèle dans ce groupe, c’est une première pour vous ? D’abord, je voudrais rappeler que je ne suis pas vieux (rires dans l’assistance). Je suis peutêtre le plus ancien, mais je suis jeune moi aussi. Mais j’ai conscience que j’aurai quand même un devoir d’exemple dans ce groupe.

Vous avez joué dans de grands championna­ts d’Europe (Serie A, Premier League). A quoi vous attendez-vous en Ligue  ? C’est un football très tactique et physique. Pour être sincère, je ne me suis pas vraiment intéressé aux équipes que nous affrontero­ns. Je ne pense pas au championna­t, mais je suis concentré sur le jeu de notre équipe et sur ce que le coach nous demande.

Vous êtes la nouvelle star de la Ligue . Pensez-vous pouvoir faire oublier le départ de Zlatan Ibrahimovi­c ? Oui, mais Zlatan jouait à Paris, moi je joue à Nice.

Les problèmes physiques et notamment la pubalgie sont désormais derrière vous ? Une pubalgie ça dure longtemps. Mais ce n’est plus aussi douloureux qu’avant et je peux travailler dessus. Je serai au top physiqueme­nt quand j’enchaînera­i les matchs.

Des équipes italiennne­s vous avaient également contacté, comme Palerme. Vous auriez pu revenir en Serie A ? Non, je ne retournera­i jamais en Italie.

Vous pensez à votre retour en sélection italienne ? Chacun sait combien je tiens au maillot de la Squadra Azzurra. Je n’ai pas été sélectionn­é à juste titre ces dernières saisons. Mais je ne dois pas penser à l’équipe nationale, je dois seulement me concentrer sur Nice. De toute façon, ça fait deux ans que je vis loin de la Nazionale, je peux continuer de vivre sans.

Vous retrouvere­z des équipes italiennes en Europa League. Pensezvous pouvoir rivaliser avec elles ? Aucune équipe ne joue une compétitio­n pour perdre. Je joue toujours pour gagner, Nice joue toujours pour gagner.

Le rouge et noir, c’était aussi les couleurs du Milan AC ? Vous êtes destiné à avoir ces couleurs dans votre coeur ? Je mets à part Galliani, qui est une grande personne et je le remercie pour tout. Je remercie aussi l’équipe et les supporters. Mais le reste, je n’ai pas envie d’en parler...

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