Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
« Une blessure du cerveau »
L’expert Maya, médecin-chercheur au service de santé des armées
Comment se manifeste le stress post-traumatique ? Il se caractérise par trois symptômes principaux: l’hyperréactivité à l’environnement, le fait de revivre l’événement qui a une signification violente, l’évitement des situations qui la rappellent. C’est une blessure du cerveau : les zones qui contribuent à y réguler les émotions – notamment les notions de peur – sont abîmées. Elles dysfonctionnent et les connexions diminuent. Quels en sont les facteurs déclencheurs ? Certaines personnes sont « à risque ». Mais il faut aussi la rencontre avec un événement traumatique lié à la mort. Confronté à cet événement violent, le cerveau a une réponse adaptée : il se met en mode survie, grâce aux amygdales qui s’activent dès qu’il y a danger. C’est au cortex préfrontal de dire que ce danger a disparu. Or quand l’événement est trop violent, ce cortex fonctionne mal. Dès lors, l’amygdale cherche la menace en permanence...
Comment en guérir ? Le traitement passe par une mise au calme, puis par la confrontation au souvenir traumatique. La médecine actuelle permet de soigner % des blessés, les aidant à renouer avec une vie normale, avec un risque de rechute de à %. Et ce stage novateur, axé sur les ressources, fait remonter l’énergie qui rendra ce traitement plus efficace.