Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Législativ­es : dans la cinquième, un ancien FN se déclare

- E. F.

Gilles Dedier, un chef d’entreprise raphaëlois de  ans, se lance à son tour dans la course aux législativ­es dans la cinquième circonscri­ption, sous la bannière « Jeanne au secours » de Jean-Marie Le Pen. Ancien militant du Front national, il en a démissionn­é voici quelques mois après... une prise de conscience : « Je me suis rendu compte qu’en interne, ils ne supportent ni la critique, ni les idées contradict­oires, alors que cela est nécessaire. C’est pourquoi j’ai souhaité reprendre ma liberté. » Gilles Dedier avoue avoir été « séduit » par Jean-Marie Le Pen qu’il a rencontré longuement cet été, à Grasse... « On a parlé pendant trois heures. C’est la première fois que je discute avec quelqu’un au Front national qui a une telle culture, une telle aura et une telle vision politique. » Il n’est pas nouveau dans l’Est-Var que des déçus du Front national décident de rompre avec leur parti. Cela a été le cas de Nicolas Melnikowic­z à Saint-Raphaël et de Franck Ambrosino au Muy notamment, qui avaient fait entendre voici quelque temps la voix de la dissidence. Gilles Dedier pour ce qui le concerne, semble particuliè­rement remonté contre David Rachline, le maire de Fréjus. D’ailleurs, il le dit : « Ce n’est pas parce que quelques élus locaux dérivent que la cause du Front national est mauvaise. » Et du coup, il n’est pas vraiment sûr de voter pour ses anciens amis... au second tour.

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(Photo Ph. A.) Gilles Dedier.

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