Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
TOP JOURNÉE, TOULON - BRIVE) Du rodage à la panne
Les Toulonnais ont multiplié les maladresses et offert un piètre spectacle. Dans ce match sans entrain, ils se sont inclinés face à une formation briviste opportuniste
Les Toulonnais ne pouvaient passer à côté du résultat, hier soir. Face aux Brivistes, invaincus en ce début de saison, les hommes de Diego Dominguez se devaient de rester sur la dynamique de leur victoire à Pau. Ils seraient toujours à temps de se pencher sur leurs deux prochains périlleux déplacements à Toulouse et Colombes. Encore en période de rodage, les Rouge et noir avaient une bonne occasion de se replacer dans le haut du classement. Encore fallait-il la saisir. Ils en ont été incapables!
Pluie de cartons jaunes
Le RCT savait qu’il pouvait compter sur son buteur. Auteur des 21 points varois, Halfpenny, encore impeccable au pied (à nouveau à 100 % avec un 7 sur 7, dont trois pénalités à 50 mètres, notamment), répliquait à Germain au cours de ce premier acte sans rythme ni offensive digne de ce nom. Toulon bafouillait son rugby sans ambition. Brive profitait aussitôt d’une première supériorité numérique Hormis son buteur gallois Leigh Halfpenny, le RCT a sombré collectivement, hier soir face à Brive, pour son premier match à Mayol de la saison.
pour marquer en force, suite à une pénaltouche transformée en essai de pénalité par l’arbitre, faute d’une vidéo éclairante. Après Chiocci, c’était au tour de Guirado de rejoindre le banc. Les Corréziens, à 15 contre 13, emballaient le match, quand Ollivon et les siens posaient les barbelés. Ces dix minutes allaient-elles devenir le tournant du match? Toujours est-il que durant ce laps de temps, M. Ruiz, l’arbitre de la rencontre, siffla tout en faveur des Varois. Et Halfpenny fit encore parler son pied d’or. À la surprise générale, le RCT virait en tête de ces quarante
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premières minutes, aussi gavantes que les quatre goinfres tentant d’engloutir un maximum de hamburgers à la pause lors d’un concours imbécile. On pensait hâtivement que le plus dur avait été fait. D’autant qu’à la reprise et au jeu des compensations, Toulon évoluait à son tour en supériorité. L’heure d’enfoncer le clou. Mais de nouvelles maladresses interdisaient au jeu toulonnais de se développer. Et Germain, sur une faute de Gorgodze, donnait de nouveau l’avantage aux siens. L’heure du chassé-croisé n’était visiblement pas terminée. Si, côté varois, certains
rêvaient de bonus avant le match, tous n’espéraient désormais plus que l’emporter, fusse d’un seul petit point. Mayol donnait alors de la voix, les Rouge et noir cherchaient toujours leur voie. La rencontre se jouerait-elle sur un coup de dé, ou sur une énième pénalité? Au moment où on s’interrogeait, Bastareaud était sanctionné sur un coup de fesses. Germain montrait de près de 50 mètres qu’il avait de la cuisse, et creusait un petit écart. Toulon, à deux pas du port, prenait l’eau sur une mêlée enfoncée. À l’heure de jeu, ça sentait vraiment le roussi, avec maintenant
7 points de retard. Cette fois, Escande et les siens devaient enfin mettre la main sur le ballon et le tenir. Il restait 20 minutes pour renverser la vapeur. Mais il y avait trop de pépins dans la machine varoise grippée. Touche pas droite, puis mêlée sanctionnée, tout cela à deux minutes de la fin : c’en était trop. L’ultime mêlée en faveur du RCT leur permettait de sonner une dernière fois la charge de la cavalerie légère. Sans succès. Désormais, côté toulonnais, les semaines vont être longues...