Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Le projet de nouveau captage inquiète
La Société d’exploitation des sources de Signes, qui commercialise la source Beaupré, souhaite exploiter un nouveau forage. Face au déficit en eau de la rivière, des voix s’élèvent
«Notre objectif est de remplir la première bouteille au premier trimestre 2017 », expliquait, en mai dernier, le responsable de l’usine d’embouteillage de Signes, Jean-Georges Labat (Var-matin du 23 mai). La Société d’exploitation des sources de Signes, filiale du groupe Ogeu, y exploite depuis des années, à proximité du Gapeau, la source Beaupré. Parmi ses principaux marchés : l’armée française et la Marine, mais aussi une clientèle asiatique friande de produits made in Provence. Il y a deux ans, de nouveaux forages ont permis de repérer à 150 mètres sous terre et à quelques centaines de mètres de l’usine, une nappe profonde d’eau de qualité minérale naturelle, très prometteuse sur le plan commercial. Ogeu a acquis 55 hectares pour assurer un périmètre de protection autour de ce futur captage où un débit de 15 m3/heure - le volume de pompage sollicité - est maintenu sans difficulté depuis plus d’un an, explique les exploitants.
Le débit n’a jamais été aussi bas
Problème : le déficit de pluviométrie de ces derniers mois a impacté lourdement le débit du Gapeau qui n’a jamais été aussi bas depuis des années en cette période de sécheresse sévère. La rivière est classée en Zone de répartition des eaux (ZRE) depuis 2010, une procédure qui limite de manière drastique les prélèvements. La société de Pêche « La Truite du Gapeau » qui réunit 900 adhérents le long de la rivière, la fédération varoise de pêche, mais aussi les arrosants, très dubitatifs, attendent de pouvoir prendre connaissance de l’étude d’impact sur l’environnement, actuellement entre les mains de l’Agence régionale de l’eau et de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du littoral (Dreal).