Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Il décède dans l’incendie de son logement
C’est terrible de mourir comme ça». Le voisinage de l’immeuble San Clemente sur la place Louis-Blanc à sainte-Maxime est sous le choc. Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 85 ans est mort dans son appartement au troisième étage, asphyxié par les fumées dégagées par un incendie, qui s’est déclaré dans la chambre voisine de la sienne. Parisien, résidant régulièrement à Sainte-Maxime où il possédait cet appartement, Jérôme Harinkouck venait de rentrer d’un mariage vers une heure du matin. Il était justement descendu dans le Sud avec sa fille et son gendre pour assister à la noce. Rentré le premier, l’octogénaire aurait décidé de préparer le petit-déjeuner pour le couple et de laisser une lampe allumée dans leur chambre. D’après les premiers éléments de l’enquête établis par les gendarmes et les techniciens de l’identification criminelle détachés sur place, c’est cette lampe qui se serait enflammée au-dessus du lit en bois. Une très importante fumée s’est alors propagée dans tout l’appartement, puis dans l’ensemble de l’immeuble de trois étages. Arrivés sur place peu de temps après, la fille et le gendre de M. Harinkouck n’ont pu qu’assister, terrifiés, aux opérations de sauvetage. Les sapeurs-pompiers de Sainte-Maxime, Cogolin et Saint-Tropez rapidement sur les lieux, ont procédé à l’évacuation des autres habitants. Pour la plupart surprises en plein sommeil, six personnes ont été évacuées du San Clemente. Quatre ont pu sortir par les escaliers de l’immeuble.
Évacués par la grande échelle
Mais les voisins de palier de Jérôme Harinkouck, les Suisses Andréa et Dieter, coincés dans leur logement, ont dû descendre du troisième étage par la grande échelle des pompiers : «J’étais terrorisée» confesse Andréa qui a une peur bleue du vide. Pendant ce temps, les secouristes ont tout tenté pour réanimer Jérôme Harinkouck. Mais une heure après, ils ont dû se résoudre à constater le décès et à l’annoncer à sa famille, sous le choc. Les voisins, eux aussi bouleversés, qui déplorent la disparition « d’un homme très gentil, discret et serviable » ont dû attendre à l’extérieur, l’extinction de l’incendie et l’évacuation des fumées toxiques. Ce n’est que lorsque l’appareil de mesure de l’oxyde de carbone est revenu à un taux normal, vers 5h45, que les sapeurs-pompiers les ont autorisés à regagner leur appartement. Appartements qui n’ont pas été endommagés par le sinistre.