Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Hollande et Macron : toujours pas d’acte de candidature pour
Défié par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, lâché par Emmanuel Macron, François Hollande entend toujours attendre « la fin de l’année » pour annoncer sa décision. Mais ses soutiens, dont le patron des députés PS Bruno Le Roux, souhaitent un « signal de candidature » dès cette semaine et réfléchissent à une initiative en ce sens. M. Hollande aura aussi l’occasion de poser des jalons le 6 octobre lors d’un colloque sur les institutions et en commémorant le centenaire de la naissance de François Mitterrand le 26 octobre. En attendant, il poursuit son intense activité diplomatique, avec la conclusion du G20 à Hanghzou (Chine) aujourd’hui suivie d’un déplacement au Vietnam jusqu’à mercredi. Sans oublier les ultimes arbitrages, cette semaine, sur la baisse d’impôt promise pour le budget 2017. Cinq jours après avoir claqué la porte du gouvernement, Emmanuel Macron s’est lui posé, hier, en représentant de « la gauche du réel » face à un PS incapable de se « moderniser ». L’exministre n’est pas encore candidat à l’Elysée mais son sillon est tracé : il présentera son « bilan de la France » fin septembre, puis un livre en octobre. M. Macron n’entend toujours pas concourir à la primaire du PS (22-29 janvier). Autre candidat, Arnaud Montebourg continue de son côté d’entretenir le flou sur sa participation. Le PS doit arrêter les modalités pratiques de la primaire lors d’un Conseil national le 2 octobre. Ses « frondeurs », de leur côté, se réunissent le week-end prochain à La Rochelle. La stratégie du PCF sera également au centre des débats du week-end lors de la fête de l’Humanité. Faut-il, comme en 2012, soutenir Jean-Luc Mélenchon déjà parti en campagne ? Ou plutôt faire « converger » toutes les candidatures à gauche comme le prône son secrétaire national, Pierre Laurent? Officiellement, les communistes ne décideront qu’en novembre mais parmi eux Marie-George Buffet a déjà appelé à se rassembler derrière M. Mélenchon. Lequel présentera son programme en octobre lors d’une « convention de la France insoumise ».