Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Trouver des solutions. Mais lesquelles ?
Le syndrome de la finale perdue à Barcelone planerait-il sur ce groupe toulonnais qui, depuis la reprise du championnat, semble tétanisé ? Intégration de nouveaux venus, manque de repères collectifs, changement de staff, absence de vécu commun, indisponibilité de plusieurs joueurs ; tous les prétextes seraient bons pour expliquer ce départ laborieux. Ce n’est pas pour autant des excuses. Le RCT, après les trois premières journées face à des équipes qui affirment jouer le maintien, se montre pitoyable. Devant la presse, le président ne cache pas son courroux au travers de mots très durs envers ses joueurs et son staff et cherche en coulisse des solutions pour sortir de l’impasse. Reste à savoir et comprendre comment en est-on arrivé, aussi vite, à cette situation tendue, sinon explosive? «Est-ce la fin d’une belle aventure», s’interrogeait de vive voix le président toulonnais, qui ne pouvait ni voulait dissimuler son exaspération après ce premier échec à domicile de la saison. Chacun a ses responsabilités. A commencer, bien sûr, par les joueurs. Pour autant, au niveau du staff technique, l’arrivée de Marc Dal Maso, voulue avec insistance par la tête du club, et ce, contre l’avis de Diego Dominguez, a créé avant même le début du Top , un climat délétère. De plus, l’entente entre Jacques Delmas, en place depuis trois ans, et l’ancien spécialiste de la mêlée de l’équipe du Japon n’est pas au beau fixe. Chacun, tout en faisant preuve de professionnalisme, travaille de son côté. L’arrivée de Fabien Galthié à partir du mois de novembre (il en sera alors fini de son différend juridique avec Montpellier) plane toujours sur la rade. La pression forcément pesante mise par Mourad Boudjellal ne facilite pas le travail dans la sérénité. Faut-il apporter du changement au changement alors que les prochains rendez-vous sont des plus épineux ? La réponse ? Elle appartient au patron qui, cette fois, ne doit plus se tromper.