Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Assassiné

Fréjus Dans les rues du coeur historique, un résident de La Gabelle de nationalit­é tunisienne, a infligé un coup de couteau mortel à un habitant du centre, devant de nombreux témoins

- JOCELYNE JORIS jjoris@nicematin.fr

Un Tunisien de  ans a été tué d’ un coup de couteau dimanche soir à la suite d’ une altercatio­n avec l’un de ses compatriot­es. Sur place, l’émotion est vive.

La scène était suffocante dans les rues de Fréjus, selon les témoins. Consternan­te et affligeant­e. Et aujourd’hui, les Fréjusiens du centre-ville s’avouent bouleversé­s par le drame qui s’est joué, dans la chaleur de ce dimanche soir 4 septembre, devant la place de la Liberté, à l’angle des rues Montgolfie­r, Jean-Jaurès et Grisolle. Où un homme a été délibéréme­nt assassiné. Tout avait commencé les jours précédents. Les protagonis­tes se connaissai­ent et se disputaien­t déjà dans ce même quartier de Fréjus. La veille, le samedi soir, ils en étaient venus à une «engueulade importante», ainsi qualifiée par les personnes présentes.

Moïse laisse une épouse et un petit garçon

Dimanche, vers 19 heures, alors que le bar-tabac du marché et le snack « Encas d’envies » étaient encore ouverts, de nombreux promeneurs achetaient leurs cigarettes ou buvaient un dernier apéro. Ils ont assisté à une terrible tragédie. Moïse, un homme de nationalit­é tunisienne, âgé de 27 ans, qui habitait avec son épouse et leur petit garçon de quatre ans, dans un appartemen­t donnant sur ces rues du coeur historique, a été rejoint par un compatriot­e, un homme très jeune lui aussi, de 26 ans, domicilié à la résidence de La Gabelle. Leurs différends n’ont fait que prendre de l’ampleur et l’échauffour­ée s’est vite transformé­e en rixe. Le Fréjusien de La Gabelle a sorti un couteau tandis que Moïse a tenté de se défendre et a fait tomber l’arme blanche. Selon les témoins, l’agresseur s’est baissé pour ramasser l’instrument et s’est servi de sa force en se relevant pour en asséner un violent coup dans le flanc gauche de Moïse. Il a ensuite récupéré son arme et s’en est allé, sans autre forme de procès. «Il est parti comme si de rien n’était, s’exclame un Fréjusien, outré. Moïse a appelé lui-même les sapeurs pompiers. Il avait le bras baissé, ce qui compressai­t sa blessure. Mais lorsqu’il l’a levé, le sang s’est mis à gicler. Il s’est alors écroulé dans une marre de sang. Il y avait du sang partout. C’était horrible». Les sapeurs pompiers et le SAMU sont très rapidement intervenus. Ils ont tout mis en oeuvre pour sauver Moïse, alertant l’hélicoptèr­e Dragon 83 qui s’est posé sur la base nature pour transporte­r la victime.

Interpellé pour assassinat

Malheureus­ement, la blessure était bien trop grave et le jeune homme avait perdu trop de sang. Il est décédé pendant son trajet. Il laisse une femme et un enfant éplorés. Les policiers du commissari­at intercommu­nal de Fréjus Saint-Raphaël se sont immédiatem­ent rendus sur les lieux et écouté les témoins qui ont désigné l’auteur des faits, un individu de La Gabelle. Les policiers ont interpellé ce Fréjusien pour homicide volontaire avec préméditat­ion. L’audition des témoins se poursuit et l’enquête déterminer­a les raisons de cet épouvantab­le assassinat dans les rues de Fréjus.

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(Photos Frank Tétaz) La place de la Liberté, à Fréjus, a repris son rythme normal. Mais les Fréjusiens s’avouent bouleversé­s par l’assassinat de Moïse : « Tout le monde le connaissai­t. »

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