Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Favoris, les Bleus à l’épreuve de la Biélorussie
L’équipe de France entame les qualifications pour le Mondial-2018 contre la Biélorussie, aujourd’hui à Borisov, où elle aura un statut de vice-championne d’Europe à assumer
La cruelle défaite en prolongation contre le Portugal (1-0), le 10 juillet en finale de l’Euro, est encore dans toutes les têtes et les Bleus n’ont pas encore totalement digéré cet épilogue douloureux. Mais une compétition chasse l’autre, dans un calendrier international infernal et les voilà déjà contraints de se projeter vers la prochaine Coupe du monde. L’été 2016 a toutefois modifié radicalement la donne. La France a gagné en respectabilité après des années de vaches maigres et le capital confiance engrangé au cours de son parcours à l’Euro, est censé lui servir de paratonnerre pour passer sans encombres l’obstacle du groupe A. Où seul le premier gagnera directement son ticket pour le Mondial (les 8 meilleurs deuxièmes seront reversés en barrages). Finalistes du Championnat d’Europe, 7es au classement Fifa, Didier Deschamps et sa troupe font désormais partie du gotha et ne peuvent plus se cacher. L’amical de rentrée remporté sans trop de soucis en Italie (3-1), jeudi à Bari, a ainsi montré que les Bleus continuaient de surfer sur cette vague vertueuse, malgré de nombreux changements (8 nouveaux joueurs dans la liste de 23) et un certain rajeunissement.
Succès en (-)
Le contexte risque d’être pourtant radicalement différent aujourd’hui à Borisov. La Biélorussie, loin d’être l’opposant le plus réputé de la poule qui comprend également les Pays-Bas, la Suède, la Bulgarie et le Luxembourg, est le genre d’adversaire n’ayant rien à perdre et rêvant de s’offrir l’un des cadors mondiaux pour s’accaparer un peu de lumière. Le passé récent incite d’ailleurs fortement à la prudence. Didier Deschamps n’a pas oublié le dernier déplacement de son équipe dans ce pays, en septembre 2013, et le succès arraché dans la douleur (4-2) sur la route du Mondial-2014. Autre danger : la condition physique. Les Biélorusses, qui évoluent pour la plupart dans leur championnat, ont déjà effectué la moitié de leur saison alors que les Français ont à peine repris la compétition. Pour le reste, le match de Bari a permis de confirmer ce que l’Euro avait déjà révélé, ainsi que les bases sur lesquelles Deschamps s’appuiera dans les mois qui viennent : l’efficacité insolente d’Olivier Giroud en équipe de France (21 buts en 56 sélections), la nécessité pour Antoine Griezmann, le leader offensif bleu, d’évoluer au plus près du Gunner ou les éclairs de génie de Paul Pogba. Reste encore à savoir sur quel pied les Bleus vont danser, tactiquement, ce soir...
-- ou --- ?
Revenir au 4-2-3-1 avec Moussa Sissoko ou reconduire le 4-3-3 sécuritaire ? Maintenir la confiance à Anthony Martial ou rétablir Dimitri Payet ? Le sélectionneur Didier Deschamps est confronté à un petit cassetête avant ce premier rendez-vous. Mais le reste du onze qui entamera la campagne de Russie ce soir devrait être identique à celui qui s’est imposé en Italie jeudi en amical. Avec le même résultat ?