Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
MerciWilliams
Dans une tribune pamphlétaire dont il n’a probablement pas écrit un traître mot, commise dans le magazine de propagande municipale de ce mois-ci, l’adjoint à la com’ de Fréjus donne à Var-matin en général, et à notre rédaction en particulier, des leçons de morale déontologique. Nous, on adore quand le Front national aborde des sujets qu’il maîtrise à la perfection telles que l’objectivité, la liberté de la presse, mais aussi la désinformation et la censure. On adore, parce que cela démontre que le ridicule, tout compte fait, ne tue pas. Et c’est bien heureux pour tous les caciques de l’extrême droite qui se pavanent à longueur d’année dans les médias, avant de les déclarer « militants » ou de les affubler de jolis noms de bestioles à plumes. Williams Aureille donc, qui n’a jamais été journaliste bien qu’ancien salarié de notre groupe, nous explique ce qu’est... le journalisme. Un peu comme si nous autres, titulaires d’une carte de presse, allions dire la messe à la place du curé. Ce brave Williams, avec un S comme « suffisance », nous rappelle ainsi très doctement à notre devoir en évoquant la Charte d’éthique professionnelle des journalistes. Et il en tire cet extrait touchant pondu par nos glorieux aînés : « Le droit du public à une information de qualité, complète, indépendante et pluraliste (...) guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. » On remercie donc ce défenseur des grands principes, de nous encourager à appliquer notre morale corporatiste. À Fréjus, c’est, en effet, exactement ce que nous faisons. Tous les jours.