Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Le site militaire de la Vaugine équipé d’un radar de contrôle
Afin de contrôler l’espace aérien, l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) modernise ses équipements. Opérationnel à la fin du mois, le radar d’approche « BA 2D », remplacera le « Spartiate », situé au Cannet-des-Maures
L’univers aérien est parfois l’objet de tous les fantasmes. Mais là, il ne s’agit pas d’un mirage. L’énorme pylône surmonté d’une sphère visible à plusieurs kilomètres fait désormais bel et bien parti du paysage de la Vaugine. Ce radar d’approche « BA 2D », installé cet été sur le site militaire à l’entrée est de la ville, devrait être opérationnel à la fin du mois. « Il sera mis en service début 2007 », précisent, dans un
communiqué, les services de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).
D’une portée de plus de km
Depuis quelques années, l’aviation légère de l’armée de Terre entreprend une modernisation de ses moyens de contrôles aériens afin de gérer l’intense trafic militaire et civil, en coordination avec les centres adjacents (Marseille et Nice) et les aéroports environnants.
C’est dans ce contexte qu’un nouveau système de contrôle automatisé du trafic aérien a été commandé auprès d’un industriel spécialisé, en l’occurrence la société espagnole Indra. « Le site de la Vaugine a été choisi pour sa situation élevée. Ce radar orienté vers le haut ne représente aucun risque pour les riverains », assure l’État-major de l’école de l’ALAT qui affirme, par ailleurs, que la
DGA (Direction générale de l’armement) s’est assuré que le rayonnement du radar « BA2D » reste bien en deçà des limites autorisées par les normes françaises. « Les technologies modernes mises en oeuvre permettent une détection suffisante avec une puissance d’émission modeste par rapport aux radars plus anciens ». Dont le « Spartiate », conçu dans les années soixante, et actuellement opérationnel sur la base militaire
du Cannet-des-Maures.
Capable de détecter aéronefs
Le radar d’approche « BA 2D » est actuellement utilisé en Espagne, au Maroc ou encore en Lituanie. Il permettrait aux contrôleurs aériens de gérer l’espace plus finement, d’améliorer la sécurité et la gestion du trafic aérien. D’une portée de 150 kilomètres, ce système est capable
de détecter et d’identifier jusqu’à 600 aéronefs (civils et militaires) dans le ciel varois. « La base ALAT du Cannetdes Maures est la troisième plateforme aérienne militaire de France. Elle gère tous les ans plus de 32 000 mouvements aériens et 17 000 transits », indiquent les services de l’ALAT « sans cet équipement nos contrôleurs seraient aveugles ».