La technique

«Surtout, il faut bien s’aider de ses bras , me conseille Eric, responsable du parcours. Une fois qu’on a ça en tête, ça va tout seul ». L’accrobranche, je connais déjà. Alors je me dirige directement vers le parcours bleu, « Aventure », le deuxième plus avancé. Pourtant, dès le premier atelier, j’ai envie de faire demi tour et de rendre mon baudrier. Des cordes suspendues par leurs extrémités forment des arcs de cercle successifs qui font office d’escalier. Elles se balancent d’avant en arrière et je me demande comment je vais réussir mon ascension tout en maintenant mon équilibre. Devant moi, un adolescent se lance, confiant. Derrière, une petite fille s’impatiente. Bon… Je crois que c’est mon tour. Pied droit, main gauche, pied gauche, main droite. Je canalise toute ma souplesse, contracte les abdominaux et tâche de ne pas trop réfléchir. À mon grand étonnement, ça fonctionne ! J’enchaîne les ateliers. Je suis tour à tour funambule, quand je marche sur des filins tendus à 10 m au-dessus du sol, et trapéziste, quand je me lance sur la tyrolienne de 200 m de long. Enfin, trapéziste amateur. Car, quelques mètres avant la fin, je ralentis puis m’immobilise complètement. Obligée de terminer à la force… Des bras. Un peu à la façon du cochon pendu, je tire sur le câble jusqu’à rejoindre la plateforme. Là, je me suis promis de ne plus reprendre de beignet sur la plage. «Ne vous inquiétez pas, ça arrive. La corde se détend quand il fait trop chaud », m’indique Eric. Me voilà rassurée.