Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Dossier Alteo: Christian Estrosi choisit Manuel Valls et l’emploi
Dans le dossier dit des « boues rouges » de l’usine Alteo de Gardanne, Christian Estrosi, président de la Région Paca, a choisi son camp. C’est celui du Premier ministre Manuel Valls, en opposition sur ce sujet avec sa ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. « Je veux dire tout mon soutien à la décision prise par le Premier ministre, Manuel Valls, dès le mois de décembre 2015. L’usine Alteo de Gardanne représente 430 emplois directs avec 300 sous-traitants permanents sur le site, soit au total plus d’un millier d’emplois dans notre région. Plus que jamais, je partage ce souci de préservation de l’emploi industriel qui doit être une priorité absolue », indique Estrosi. Il ajoute : « Comment imaginer un seul instant sacrifier plus d’un millier d’emplois sur l’autel de simples postures politiques? Une telle légèreté sur les plateaux de télévision tranche avec le sérieux qui a prévalu lors de la décision, en conscience, du Premier ministre : trois années de travail, plus de dix-huit mois d’expertise, des investissements lourds engagés par l’entreprise et l’autorisation donnée pour trente ans par le conseil d’administration du Parc national des Calanques. » Pour autant, le président de la Région ne s’assied pas sur la question écologique. « La question environnementale est l’un des enjeux majeurs pour Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais pourquoi ne pas dire les choses comme elles sont? Je veux rappeler en effet que depuis le 1er janvier 2016, le rejet de boues rouges est totalement interdit. Les investissements engagés par Alteo visaient précisément à se mettre en conformité stricte avec une telle interdiction. L’Etat effectue des contrôles exigeants et nous y sommes particulièrement attentifs. Il est grand temps de mettre fin aux postures faciles qui veulent faire de l’économie et de l’emploi des ennemis de l’écologie. »