Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Affaire Bygmalion: le parquet de Paris demande le renvoi de Sarkozy en correctionnelle
Le parquet de Paris a demandé le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy et treize autres mis en examen dans l’affaire Bygmalion, dernière étape avant un possible procès qui assombrirait sa campagne pour la primaire de la droite. Dans des réquisitions du août, le parquet a demandé le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy pour financement illégal de sa campagne présidentielle de . L’ancien président, mis en examen en février, se voit reprocher notamment d’« avoir dépassé le plafond des dépenses électorales » fixé à , millions d’euros et de « fai (re) état », dans son compte de campagne, d’« éléments comptables sciemment minorés ». D’après les chiffres du réquisitoire, les dépenses supplémentaires, estimées au total à millions d’euros environ, ont explosé ce plafond. Son avocat, Thierry Herzog, a dénoncé « une nouvelle manoeuvre politique grossière », en reprochant au parquet d’avoir agi avec précipitation. Il a rappelé que Nicolas Sarkozy n’a pas été mis en examen pour une implication dans le système de fausses factures mis en place entre l’UMP, l’équipe de campagne et la société de communication Bygmalion pour masquer le dépassement. Il appartient maintenant aux juges d’instruction de suivre ou non ces réquisitions, dans un délai d’un mois minimum. Si des recours peuvent rallonger les délais, l’hypothèse d’un renvoi en procès avant la primaire de la droite pour la présidentielle de , prévue les et novembre, est réelle. Nicolas Sarkozy peut toutefois bénéficier d’un non-lieu. Un renvoi compliquerait sa tache, d’autant qu’il est aussi mis en examen pour corruption et trafic d’influence dans un autre dossier, soupçonné d’avoir tenté d’obtenir des informations secrètes dans une procédure le concernant auprès d’un haut magistrat.