Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Paratriathlon : la « consécration » de Maxime Maurel
Maxime Maurel ne coure le paratriathlon que depuis deux ans. Pourtant, il va concourir aux Jeux paralympiques de Rio. « Lors d’un triathlon à Vins-sur-Caramy, une organisatrice m’a dit que je peux être éligible pour l’handisport », explique l’intéressé. L’homme de 30 ans a un pied-bot, une malformation de naissance. Cela se traduit par un déséquilibre, l’handicapant surtout lors de l’épreuve de course à pied. Natif de Toulon, Maxime Maurel vit un rêve avec cette première participation aux Jeux : « C’est une consécration. »
« J’ai dû changer de travail »
S’il ne pense pas avoir le niveau pour décrocher une médaille - « j’ai deux minutes trente de retard sur le podium des championnats du monde, c’est dur à combler » - l’athlète a un objectif précis : être finaliste. « J’aimerais finir dans les huit premiers. Je n’ai pas le niveau pour une médaille, mais on ne sait jamais. Mais je veux pouvoir dire que j’ai été finaliste. Je veux prendre du plaisir », dévoile Maxime Maurel. Placé dans la catégorie des handicaps mineurs, il pense être désavantagé face à d’autres : « Pour le triathlon, ceux qui sont handicapés sur les membres supérieurs sont avantagés... Enfin, moins désavantagés, on va dire ! Au moins, ils ont leurs deux jambes. » Maxime Maurel a dû faire des sacrifices pour pouvoir progresser : « J’ai dû changer de travail. À mon ancien boulot, ils ne me laissaient pas me libérer pour les stages ou l’entraînement. La fédération m’a trouvé un poste chez Eiffage et ils ont accepté de me laisser deux après-midis de libre par semaine et, aussi, pour les stages d’été. Cela fait deux ans que je n’ai pas pris de vacances. »