Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Enzo de la Vega champion puissance
On n’est jamais mieux servi que par soimême, paraît-il... Une semaine avant de souffler sa 17e bougie, Enzo de la Vega s’est ainsi offert un somptueux cadeau d’anniversaire : trois couronnes hexagonales. Rien que ça! « Si je n’ai pas réussi à décrocher une victoire supplémentaire sur le circuit de Bresse, les deux résultats obtenus en Saône-et-Loire (5e, puis 2e, ndlr) s’avèrent suffisants », jubile l’espoir azuréen du guidon, lauréat 2016 des Promo 400, mais aussi des challenges R3 et R3 Junior, dès l’avant-dernière étape de la saison. « Mathématiquement, je ne peux plus être rejoint de part et d’autre lors de la finale fixée le 11 septembre à Nogaro, où je roulerai sans pression, en espérant terminer cette belle campagne en beauté. » Pour le prometteur ambassadeur du Saint-Laurent Moto Club, on peut dire que les années se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a douze mois, celui-ci rongeait en effet son frein. Désespérément. « Mon programme en championnat du monde Junior (CEV Moto3) a tourné court. Une course, c’est tout ! Le team manager de l’équipe qui devait me permettre de poursuivre mon ascension n’ayant pas tenu ses engagements, je me suis retrouvé à pied du jour au lendemain. » Le genre de coup d’arrêt brutal dont on se remet difficilement. En quête d’une nouvelle chance, le Laurentin sortira de l’ornière au tournant de l’hiver. « En septembre, j’avais bénéficié d’une invitation pour participer à la manche de la Coupe Yamaha YZF-R 125 courue au Castellet dans le cadre prestigieux du Bol d’Or. Expérience très positive. Décision fut donc prise de poursuivre avec cette marque. Cap sur les coupes de France Promosport, un tremplin idéal pour rebondir. »
Une Yamaha pour le Bol Classic
Affûtée par la structure familiale, SLM Racing, avec le soutien inconditionnel de la concession niçoise Jacky Onda, la R3 portant le numéro 27 vise les avant-postes, mais... « On a réceptionné la machine assez tard. Un seul roulage pour prendre quelques repères et la saison commençait déjà à Lédenon. Pour moi, ce fut un faux départ : C1 abrégée après une chute éliminatoire, C2 annulée à cause de la météo dantesque! Avec zéro point au compteur, je n’avais plus de joker d’emblée. Il fallait vite réagir. » La réaction ? Tonitruante ! Face à une féroce concurrence comprenant de nombreux redoublants, l’enfant de la baie des Anges enchaîne les coups d’éclat. L’étape suivante, au circuit Carole, le voit monter sur la plus haute marche. Et celui-ci prend le large au Mans puis à Magny-Cours, où il signe deux doublés. « Décrocher ces premiers titres nationaux, ça fait super plaisir. Souvent, les bagarres étaient acharnées. Je me suis régalé. Merci à tous les gens qui me suivent et croient en moi, la famille, le Saint-Laurent MC, les partenaires... » Une autre course commence maintenant. En toute logique, le champion puissance 3 espère reprendre l’ascenseur. « Pour 2017, ça va dépendre du budget que l’on obtiendra. Bien sûr, j’ai envie de franchir un palier. Si Yamaha m’accorde une aide, l’idéal serait d’intégrer le nouveau championnat du monde 400 qui doit remplacer le Superstock 600. » En attendant, après l’imminente finale gersoise, Enzo de la Vega conclura de façon originale ce fructueux exercice 2016. Retour au Castellet pour remonter le temps sur la piste du Bol Classic (16-17 septembre) en chevauchant une Yamaha 750 OW 01 millésime 1992 prêtée par l’ami Jean-Pierre Pauselli dont il partagera le guidon avec son frère aîné, Randy. Roulez jeunesse! Cinq ans après avoir accueilli la finale du championnat du monde, Isola 2000 verra à nouveau les rois de l’équilibre et du franchissement sur deux roues défier les lois de l’apesanteur, ce week-end, à l’occasion du 33e Trial des Nations organisé par l’AMC Grasse. Brillante deuxième en 2015 du côté de Tarragone (Espagne), l’équipe de France espère maintenir son rang à domicile. Voire plus, si affinités... Pour défier les maîtres espagnols de la discipline, grandissimes favoris, les Bleus ont révisé leurs gammes durant quatre jours aux Saisies, en Savoie. Si Loris Gubian, amoindri par une tendinite, manquait à l’appel, Alexandre Ferrer, Benoît Bincaz, le jeune Azuréen qui monte, promu titulaire, et Gaël Chatagno (remplaçant) se sont entraînés sous la houlette de Benoît Dagnicourt. « Je les ai trouvés très frais physiquement », analyse le nouveau coach national. « La motivation était bien là et l’engagement aussi. VTT, randonnées pédestres, sports de raquette, rafting, canyoning : toutes ces activités ont permis de resserrer les liens entre les pilotes. Quant aux séances à moto, nous avons fait trois séries de 5 à 6 zones avec des passages en configuration course. » À noter que ce stage concernait également une équipe de France féminine dont les membres (Marine Aurières, Laurence Dugnas, Laurie Ehrhart et Caroline Moreon) enchaîneront deux compétitions en deux jours dans la station du Mercantour (Championnat du monde et Trial des Nations). Le programme