Au bout du tunnel…

Je crois saisir enfin les raisons qui poussent tant de migrants ayant réussi à franchir nos frontières à souhaiter de s’installer durablement au Royaume-Uni. D’abord, ils ont découvert les difficultés de notre langue en entendant le ministre de l’Intérieur pour lequel le démantèlement immédiat et le démantèlement progressif ont exactement le même sens. Ensuite, les moeurs dissolues de notre classe politique les effraient. Car en moins de deux jours, un élu du Front national a été retrouvé chez lui étranglé par un collier de chien à l’heure où, habituellement, des amis obligeants lui faisaient faire sa petite promenade hygiénique tandis qu’on arrêtait pour exhibitionnisme le vice-président du MoDem coupable de n’avoir pas montré que du doigt le chemin du renouveau. Les pauvres gens qui, au péril de leur vie, ont fui des régimes chaotiques ne comprennent pas comment nous pourrions réélire un actuel président assez ingrat pour envisager la suppression du poste de Premier ministre; élire un ancien ministre de l’Économie qui a fait capoter l’alliance entre Bouygues et Orange alors que chez Rothschild il était chargé des fusions-acquisitions ou plébisciter Bruno Le Maire qui projette de fermer les portes de l’ENA dont il est sorti en ne cessant de s’émerveiller de mettre tant de culture et d’intelligence au service d’électeurs n’arrivant

pas à la cheville de son cerveau.