Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Toulon : elles sont habillées en short… maris et ami se font passer à tabac
C’est un déferlement de violence qui a eu lieu dimanche dernier, en début d’après-midi à Toulon. La sortie familiale à vélos et rollers a tourné court après un passage à proximité de la cité des OEillets, dans les quartiers est. Deux couples, un ami et trois enfants sont sur la piste cyclable, quand ils sont pris à partie par un groupe d’une dizaine de personnes. Ce qui ne va pas ? Ce sont les shorts que portent les deux femmes. Elles sont insultées très vulgairement et on leur lance, peu ou prou, de se mettre carrément nue. Les trois hommes qui les accompagnent réagissent. Ils demandent qu’on les respecte.
Deux adolescents très choqués
La bande venue de la cité va fondre sur eux et les passer à tabac. Si les deux femmes sont bousculées, et projetées au sol, les hommes subissent un véritable passage à tabac. L’un est lourdement blessé – à la tête, au nez, à la mâchoire, ainsi qu’aux cervicales. Tombé au sol, il continue de recevoir une pluie de coups. Âgé de 33 ans, il a été hospitalisé et s’est vu prescrire une ITT (interruption temporaire de travail) de 30 jours. Un homme de 46 ans a le nez cassé et une ITT de 10 jours. Un troisième (26 ans) a reçu des coups – 5 jours d’ITT. Deux adolescents de 14 ans sont très choqués et ont une ITT de 4 jours, pour leur traumatisme psychologique. Un autre enfant de 10 ans était également témoin de la scène.
L’un nie, l’autre aurait essayé… de les séparer
Grâce au dépôt de plainte immédiat des femmes – tandis que les hommes étaient hospitalisés – la police nationale a eu rapidement un signalement des agresseurs. Un premier auteur a été interpellé dans la foulée, par la brigade anticriminalité de Toulon. Avec l’aide de la vidéo surveillance de la ville, un deuxième a pu être identifié et arrêté le lendemain. Ces deux hommes de 19 ans et 17 ans sont, pour l’un originaire du quartier Sainte-Musse, et pour le second, domicilié aux Quatre-chemins des routes (Toulon ouest). L’un nie carrément son implication, l’autre prétend qu’il a tenté de séparer les belligérants. Des versions qui n’ont pas beaucoup convaincu. Tous deux ont été déférés hier aprèsmidi devant le parquet de Toulon. L’enquête est loin d’être achevée, puisqu’une information judiciaire devait être ouverte hier soir, afin d’élargir le cercle des responsabilités de cette agression hyperviolente, en réunion, sur fond d’injures à caractère sexiste.