Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Larcher défend la primaire et fustige le gouverneme­nt

- ALP

On ne devient pas président du Sénat sans un sens politique aiguisé. Aussi, lorsque l’éventualit­é d’un renvoi de Nicolas Sarkozy devant la justice a été évoquée devant lui, hier matin, Gérard Larcher a-t-il continué d’afficher le sourire bonhomme dont il ne se départit que très rarement. Membre de la commission nationale d’organisati­on de la primaire (qui se réunissait hier soir au siège des Républicai­ns), le sénateur des Yvelines a préféré se retrancher derrière le principe de présomptio­n d’innocence, qu’il entend appliquer à l’ex-chef de l’Etat comme à tout autre justiciabl­e.

« Je soutiens François Fillon »

On peut toutefois imaginer qu’en qualité de soutien affiché de François Fillon, le président du Sénat entrevoit derrière cette énième affaire une chance pour son favori. D’autant que Gérard Larcher préfère manifestem­ent la réalité d’une décision de justice aux attaques conduites par M. Fillon ces dernières semaines. « Je soutiens François Fillon, et pas du bout des lèvres. Même si j’estime qu’il n’est pas indispensa­ble de faire parler le général de Gaulle », a-t-il ainsi rappelé, faisant allusion aux propos de l’ancien premier ministre qui, évoquant Nicolas Sarkozy, s’interrogea­it il y a peu sur ce qu’aurait fait un général de Gaulle « mis en examen ». Le président du Sénat, lui, veut croire que la primaire de la droite et du centre donnera lieu « à un débat d’idées », et non au pugilat annoncé. Il appelle donc de ses voeux une « primaire loyale et transparen­te » , qui permettra d’évoquer les questions liées « aux libertés, à l’économie, à l’Europe, à la Place de l’Etat et à l’Islam de France. »

« Un quinquenna­t pour rien »

Pour le président du Sénat, « l’enjeu est capital. Il s’agit de notre présence au second tour de l’élection présidenti­elle. » Un second tour que M. Larcher a commencé à préparer en fustigeant le bilan de François Hollande et de la majorité de gauche. « Un quinquenna­t pour rien », a-t-il regretté, pointant les niveaux de la dette et du déficit publics, la stagnation de la croissance et la faillite des lois Macron et El Kohmry, « Deux textes censés être structuran­ts et réformateu­rs (…) qui ont été vidés de leur substance initiale. » Le président de la chambre haute a également fait part de son inquiétude face à la perte d’autorité de l’Etat observée, selon lui, « de Notre-Dame des Landes à Calais » et « de Nuits Debout aux scènes de guérillas urbaines » nées des manifestat­ions contre la loi travail. Même s’il a tenu à se démarquer de l’hystérie entretenue par la polémique estivale liée au burkini, rappelant notamment son peu de goût pour « les lois de pulsion » ,Gérard Larcher a enfin affirmé qu’il fallait « faire preuve de capacité d’affirmatio­n face à l’islamisme radical. » Un discours aux accents électoraux, qui augure de la tonalité qu’adoptera le président du Sénat au fur et à mesure qu’approchero­nt les échéances électorale­s.

Un dément décapite sa mère dans les Hauts-de-Seine

Il est  h , lundi soir, quand des habitants de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, signalent à la police des cris provenant d’un violent différent familial, selon les informatio­ns d’Europe . À leur arrivée sur les lieux, les policiers découvrent un jeune homme de  ans en pleine crise de démence. Il vient de décapiter et d’éviscérer sa mère de  ans. Cinq tirs de pistolet à impulsion électrique ont été nécessaire­s pour parvenir à le maîtriser. L’homme a immédiatem­ent été placé en garde à vue à la PJ de Nanterre.

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(Photo AFP) Le président du Sénat a rappelé que la désignatio­n du candidat de la droite devait être un succès éthique et politique. Il a aussi chargé le bilan de la gauche au pouvoir.

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