Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
St-Raphaël, champion et ambitieux
La tête dans les étoiles, le volley raphaëlois garde néanmoins les pieds sur terre. Et c’est ainsi qu’il a accueilli, vendredi salle Pierre-Clère, une soixantaine de convives de la dernière assemblée générale. Pas de show à l’américaine, de champagne, bref pas de chichi mais beaucoup d’infos distillées : le style SRVVB s’est une nouvelle fois montré rudement efficace.
Une gestion maîtrisée
Champion de France, le club ne veut pas s’endormir sur ses lauriers. Même si, ce jour-là, ils étaient aussi nombreux. Tout sourire, la vice-présidente du Département et adjointe municipale, Françoise Dumont, a d’ailleurs rappelé la « gestion soucieuse du club, un écueil en moins pour les collectivités », ainsi que « l’image heureuse du Var » transmise à travers ses vibrantes performances. Et l’adjointe aux sports, Ginette Cifre, a, elle, félicité le secteur amateur, tout en souhaitant, « pourquoi pas, un succès en Ligue des champions ». N’en jetez plus ! C’est dans cette douce pression atmosphérique que le cénacle réuni autour de la présidente Christine Girod a enchaîné, à la tribune, son projet ambitieux de goûter régulièrement au haut niveau. Après rappel des bons résultats (jeunes compris) et votes à l’unanimité des rapports du dernier exercice, les dirigeants ont dégainé, un à un, l’ensemble des expansions souhaitées et mises en place depuis trois mois. « On a même créé un emploi aidé », se félicitait Mme Girod.
« Ne pas prendre la grosse tête »
Les nouveautés sont légions. Une structure professionnelle de beach-volley sera effective dès le mois d’avril 2017. Des stages de découverte, ou mêlant santé et école, seront désormais organisés à chaque période de vacances scolaires. Et des séances de détection-perfectionnement seront ouverts aux 15-17 ans, dans l’optique d’intégrer le futur centre de formation agréé. Pour soutenir l’effort, trois nouveaux éducateurs expérimentés rejoignent le navire local, contre trois départs « en bons termes » - dont celui de l’ancien manager général, Alexandre Gangneux, « que l’on remercie et qui a désiré donner une autre tournure à sa carrière ». Bref, malgré le contexte général difficile, un dernier exercice comptable maîtrisé de justesse malgré le coût exorbitant des play-offs et un futur budget encore raisonnable (1 million d’euros, en augmentation de 25 %), le SRVVB a réussi, ce soirlà, son modeste pari : donner la sensation que chaque euro sera utilement dépensé. « Il n’y a pas de petit profit, même les maillots des jeunes calqués sur ceux de l’équipe première nous seront restitués pour réutilisation », abondait le vice-président Pierre-Louis Galland. « Une page est en train de s’écrire, mais la saison qui nous attend sera difficile. On a l’obligation d’être irréprochable, laborieux. Il faudra rester humble et ne pas prendre la grosse tête. »