Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Estrosi lance la campagne de Sarkozy dans le Var
Monté un peu dans la précipitation (NDLR: la décision fut prise vendredi) le premier meeting officiel de soutien à Nicolas Sarkozy dans le Var n’a pas attiré la foule hier soir. A peine un peu plus de cent personnes, dans la grande salle du Carré Gaumont de Sainte-Maxime. Tradition républicaine oblige c’est le maire de la commune, Vincent Morisse, qui a ouvert le meeting. Pas pour soutenir Nicolas Sarkozy (M. Morisse n’ayant pour l’instant pas encore choisi son camp) mais pour exhorter tous les présents « à ne faire qu’un derrière le candidat qui remportera les primaires le 27 novembre ». Le député Philippe Vitel , représentant du candidat Sarkozy pour le Var, puis le député de la circonscription Jean-Michel Couve se sont montrés beaucoup plus exaltés. « Au plus fort de la crise il a pris les bonnes décisions, il a sauvé la France, il a sauvé notre économie » a expliqué Philippe Vitel, « C’est une personnalité hors du commun, doté d’une grande capacité d’analyse. Dans l’état de régression où nous sommes c’est le seul homme de la situation » selon Jean-Michel Couve.
« Je ne suis pas dans la Sarkomania »
Prenant le relais, le président du conseil régional Christian Estrosi, porte parole économie du candidat, a choisi une voie différente : « Je soutien Nicolas Sarkozy mais je ne suis pas dans cette Sarkomania où certains se complaisent. Si je m’engage à ses côtés c’est pour construire la France de 2020. Nicolas Sarkozy c’est l’homme qui a fait siennes quelquesunes de mes idées et qui en apporte d’autres qui me conviennent parfaitement ». Il a ensuite dévoilé une partie du programme du candidat. « Nous introduirons dès l’été 2017 une loi de finances rectificative qui permettra : de réduire immédiatement les impôts de 10 %, - de supprimer l’impôt le plus injuste, celui des droits de succession jusqu’à 400000 € par enfant, - nous supprimerons l’impôt sur la fortune, - et pour les transmissions d’entreprise des parents aux enfants il n’y aura plus de droits à payer si les effectifs sont maintenus ». Pour le financement, Christian Estrosi a annoncé un plan d’économie, passant notamment « par la suppression de 300 000 postes de fonctionnaires, 150 000 de l’État et 150000 des collectivités publiques, hors sécurité et hors santé.»