Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Initiatives varoises contre la souffrance animale
La commission d’enquête parlementaire, à laquelle a pris part le député varois Philippe Vitel, vient de déposer un projet de loi, pour plus de transparence et moins de cruauté envers les animaux
Sur le site internet de l’Assemblée nationale, elle a fait le buzz. La page consacrée à la commission d’enquête sur les conditions d’abattage dans les abattoirs a été l’une des plus consultées par le public. Et après les tables rondes, les auditions et les visites surprise dans les lieux d’abattage, voici le temps du passage à l’acte. La commission d’enquête parlementaire, présidée par le député Olivier Falorni et à laquelle a pris part le député varois Philippe Vitel, vient en effet de déposer la proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir. Avant cela, un rapport riche de 65 mesures, avait déjà été déposé. Des propositions qui ne relèvent pas, dans leur grande majorité de modification législative, mais plutôt de la pratique ou du pouvoir réglementaire. En revanche, cinq points nécessitent de figurer au projet de loi déposé le 9 novembre par la commission d’enquête.
La création d’un comité national éthique des abattoirs rassemblant des professionnels du secteur, des éleveurs, des associations de la protection animale, des spécialitstes du bien-être animal, des représentants des cultes, etc. Ceci afin de répondre à «la volonté collective de faire évoluer les règles afin qu’elles traduisent mieux l’acceptabilité sociale et sociétale des pratiques de production de viande et notamment l’activité en abattoir.»
La mise en place d’un comité local de suivi dans chaque abattoir. «Pour rompre avec le manque de transparence et favoriser l’échange entre les acteurs et les parties intéressées autour de la protection animale en abattoir.»
L’instauration d’un contrôle officiel permanent dans les abattoirs de plus de 50 salariés. Notamment aux postes d’étourdissement et de mise à mort où un agent des services vétérinaires devra être constamment présent. «Les images révélées par les lanceurs d’alerte ont bien montré que le contrôle actuellement en place était encore insuffisant. »
L’installation de caméras dans toutes les zones où les animaux vivants sont manipulés. «Cette proposition fondamentale rencontre une très forte adhésion de nos concitoyens. Ce contrôle vidéo est aujourd’hui nécessaire pour rétablir le lien de confiance entre les consommateurs et les abattoirs.»
L’autorisation d’effectuer des visites inopinées dans les abattoirs. Pour tous les parlementaires, quand ils le souhaitent, accompagnés, ou non, de journalistes titulaires de la carte de presse.