Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Semaine de procès en appel pour la cour d’assises du Var
Deux procès en appel seront soumis cette semaine à la cour d’assises du Var, au palais de justice de Draguignan, pour des crimes qui se sont déroulés dans les AlpesMaritimes et les Bouches-duRhône.
À Nice : alcool, mésentente et couteau à steak
Lundi et mardi, c’est un cuisinier de 51 ans qui sera dans le box, pour demander un nouvel examen de l’affaire, pour laquelle il a été condamné à quinze ans de réclusion en mars 2015 à Nice. Si l’intention de tuer n’est pas reprochée à Thierry Crokaert, les violences exercées dans un contexte d’alcoolisation chronique, le soir du 12 octobre 2012 sur sa compagne, dans leur appartement de Nice, ont entraîné la mort de Brigitte, alors âgée de 53 ans. Une mort par hémorragie massive, due à la section des deux artères carotides avec un couteau à steak. Les circonstances de ce coup de couteau sont d’autant moins claires que l’accusé avait une alcoolémie de 3,50 g/l au moment des faits. Thierry Crokaert, qui évoque un coup accidentel au cours d’une dispute, avait beaucoup bu tout au long de l’après-midi avec sa compagne. Ils s’étaient rencontrés un an auparavant lors d’une cure de désintoxication alcoolique. Pour ce procès en appel, il sera défendu par Me Eric Scalabrin, Me Adrien Verrier représentant les proches de la victime.
À Marignane, la mort d’un témoin courageux
En janvier dernier, Marouen Rezgui, un jeune de Marignane, avait 21 ans quand il a été condamné par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône à vingtcinq ans de réclusion. Il était l’un des deux auteurs du braquage d’un bureau de tabac, lors duquel un témoin a été tué d’un coup de fusil à pompe. La victime rentrait de la plage en famille, l’après-midi du 22 août 2013, quand il a vu devant sa voiture deux jeunes sur un scooter, les épaules chargées des cabas de cigarettes qu’ils venaient de voler à un buraliste sous la menace. Apercevant un fusil entre le conducteur et le passager, le témoin a décidé de percuter le deuxroues pour les stopper. Il a ensuite tenté de les maîtriser à l’aide d’une bombe lacrymogène. Le passager, Marouen Rezgui, 18 ans alors, s’est relevé, s’est emparé du fusil et a ouvert le feu, selon lui dans un moment de panique. Me Denis Fayolle l’assistera pour faire appel de sa condamnation. Il sera poursuivi, non pas pour meurtre, mais pour vol avec violence ayant entraîné la mort.