Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Une messe à Saint-Tropez pour Aurélie de Peretti assassinée au Bataclan
C’est avec le magnifique texte issus des paroles de Saint-Augustin : « La mort n’est rien, je suis seulement passé dans la pièce d’à côté…», dont le poète Charles Péguy s’était inspiré pour écrire le poignant poème « L’amour ne disparaît pas », qu’Elodie Pierrat, cruellement blessée lors de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan s’est exprimée hier, pour s’adresser à Aurélie de Peretti, dans l’église de Saint-Tropez. L’édifice religieux était comble pour cette messe dominicale très spéciale, toute dédiée à l’enfant de SaintTropez qui fut assassinée il y a un an avec 89 autres personnes et célébrée par le curé de la paroisse, le père Jean-Paul Gouarin. Chacun avait voulu entourer la famille d’Aurélie, son père, Jean-Marie de Peretti notre confrère et son épouse Laurence, mais aussi sa soeur Delphyne et évidemment Elodie Pierrat et ses parents.
Intense émotion
C’est Elodie qui avait pris l’initiative de ce moment de recueillement très intense pour rendre hommage à celle qui était sa compagne. Le père Gouarin, mais aussi le vicaire, le père Marc de Saint-Sernin, ont eu des paroles de consolation, parlant de paix, du coeur surtout, plaidant pour qu’audelà de tout, chacun avance néanmoins avec force et courage. Jean-Marie de Peretti a, pour sa part, lu la prophétie de Malachie. Plusieurs enfants de l’école catholique locale étaient présents pour lire des textes. Un splendide « Ave Maria », chanté par la soprano Sandra Costa, accompagnée du compositeur Rémi Bauschmann a poussé l’émotion à son comble (1). Les derniers mots sont revenus à Elodie, s’adressant à Aurélie : « Partout où je serai tu seras, je t’aime. » La jeune femme a également remercié tous ses amis du pôle de santé de Gassin qui l’ont accompagnée depuis l’an dernier pour l’aider à recouvrer la santé. À la sortie de la messe, Elodie n’a pas souhaité s’exprimer plus avant. D’ailleurs, tout avait déjà été dit.