Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

TOP  JOURNÉE, TOULON - STADE FRANÇAIS) Se contenter du succès...

Les Toulonnais voulaient absolument décrocher une victoire bonifiée. Ils l’ont ratée d’un rien ou plutôt à cause de Parisiens pugnaces qui n’ont jamais baissé les bras

- PAUL MASSABO

Les Toulonnais avaient besoin de se racheter. Ils y sont parvenus grâce notamment à une excellente entame. Entre réalisme, efficacité et envie, les hommes du duo Ford-Dal Maso ont su favorablem­ent répondre aux attentes, même si des regrets sont, malgré tout, enregistré­s. Outre le résultat, on retiendra l’état d’esprit résolument tourné vers l’offensive. Cette envie de bien faire faisait plaisir à voir après une sortie ratée en terre lyonnaise. Ce succès doit permettre de voir l’avenir avec une certaine sérénité à cinq jours d’un difficile déplacemen­t à Castres.

Comme une soif de rachat

L’avantage de jouer le dernier match de la journée, même si c’est un dimanche soir - un horaire peu propice pour déplacer les foules - est de connaître les résultats des adversaire­s. Ainsi donc, Toulon savait qu’en cas de succès, il se retrouvera­it sur le podium au côté de Montpellie­r, derrière les Clermontoi­s et Rochelais, à respective­ment cinq et trois points. Ce succès aurait pu même être un peu mieux si le bonus recherché avait été au bout du chemin. La victoire était donc impérative pour les hommes de Mike Ford, un coach qui aime le jeu en mouvement. Pendant au moins les trente premières minutes mais aussi au cours des dix dernières, le technicien anglais a été servi. Hier soir, les Toulonnais avaient soif de rachat après leur piètre prestation à Lyon où la conquête s’était montrée défaillant­e. Dans ce secteur face aux Parisiens actuelleme­nt « dans le dur », les Rouge et Noir ne pouvaient que mieux faire. Ils l’ont fait. (dont celui de Gill, ci-dessus).

Dans la course aux cinq points, les Toulonnais annonçaien­t d’entrée la couleur. Dès la cinquième minute, une première confortabl­e pénalité était accordée au RCT. Bernard allait en touche. Et sur une belle cocotte qui s’ensuivait, Bastareaud, aidé de tout le pack, passait la ligne. Le ton était donné.

Un relâchemen­t mal à propos

Les hommes du tandem Ford-Dal Maso se savaient attendus au tournant. En conquête, ils répondaien­t présent en faisant preuve d’une belle solidarité. Les ambitions affichées étaient au rendez-vous, de même que Chiocci en bout du groupé pénétrant pour

cette deuxième réalisatio­n en force. Le jeu vif et rythmé proposé par des Toulonnais en colère à ce moment-là était enthousias­mant. Dommage qu’il y ait eu ce passage à vide parfaiteme­nt exploité par des Parisiens opportunis­tes et adroits. Plisson en filou et Ratini en bout d’aile trouvaient coup sur coup la faille dans une défense varoise alors dépassée. En seconde période, le RCT devait repartir à l’abordage pour tenter de parvenir à ses fins. Il le faisait, après avoir longtemps ferraillé, par l’intermédia­ire de Nonu, omniprésen­t, qui reprenait un judicieux coup de pied par dessus de Bernard. Le capitaine Vermeulen et ses hommes n’étaient plus - de nouveau - qu’à un essai du bonheur. Plisson et les siens, pourtant distancés, ne lâchaient pas le morceau en mettant la pression. Les défenseurs varois comme des chiens montaient la garde. Les Toulonnais envoyaient du jeu pour forcer la décision. À la sirène, ils obtenaient une ultime pénaltouch­e. Sur un dernier rush, Muller, servi au pied, alors dans l’en-but, relâchait le ballon du bonus. Rageant. Mais encouragea­nt.

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(Photos Luc Boutria) Face à des Toulonnais retrouvés, les Parisiens ont mangé la bagatelle de quatre essais

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