Se mobiliser

André Malraux a dit : «La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert.» Il en va de la démocratie comme de la culture. Elle doit s’exercer pour exister et quand les taux de participation restent au ras des pâquerettes, ça nous inquiète. Pas question d’élections américaines ici mais de suffrages exprimés aux élections à la chambre de commerce et d’industrie. , % dans les Alpes-Maritimes. ,  % dans le Var. La participation régresse encore. Au point de se demander ce qui se cache derrière cette abstention. Un désamour pour l’institution représentative, un rejet de l’establishment ou le sentiment que son propre vote ne changera rien à la face de l’élection et que faire l’effort de voter est inutile ? À la réflexion, on ne sait quelle réponse nous inquiéterait le plus. Que les institutions ne correspondent plus aux attentes des entrepreneurs qu’elles sont censées servir et qu’elles doivent se réformer pour coller aux réalités contemporaines et à venir ou le fait que certains puissent penser que s’exprimer ne sert à rien et qu’il y a plus urgent à faire pour le bien de l’entreprise que l’on dirige? Si la première hypothèse peut s’entendre et qu’il est même sain de se demander à quoi servent les choses, la seconde est effrayante pour l’avenir. La démocratie et la liberté d’expression sont fragiles. Ne nous en détournons pas. Quelles que surprises qu’elles réservent.