La mystérieuse disparition de l’ancien policier

La famille du septuagénaire lance un appel, quatre jours après la disparition alarmante du policier retraité. Le soir du réveillon

Ses proches vivent des heures d’angoisse depuis le premier jour de janvier. Gérard Pardies, 77 ans, est porté disparu à La Garde. Sa famille a décidé d’organiser des recherches, pour ratisser une vaste zone naturelle, située à proximité de la résidence où il habite. Hier, ses proches ont commencé leurs recherches, en inspectant plusieurs routes et chemins piétons alentours. En vain. Leur appel à témoins sur les réseaux sociaux a suscité des réactions de solidarité. Aujourd’hui, à midi, rendez-vous est donné à toutes les personnes de bonne volonté. Samedi dernier, Gérard Pardies a passé un début de réveillon chez sa soeur, avant de rentrer chez lui, à vélo, comme il en a l’habitude (notre édition d’hier).

Une flaque de sang

Le trajet lui prend ordinairement dix minutes. Mais il n’a jamais poussé la porte de son appartement. C’est en tout cas l’hypothèse la plus probable, depuis le signalement, dès le lendemain, d’une inquiétante flaque de sang. Au pied de la résidence, devant la porte métallique du garage où il a l’habitude de placer son vélo, du sang a été vu par une voisine. Celleci a pris une photo et a prévenu la police. En fin de journée, lorsque le beau-frère de Gérard Pardies a signalé la disparition inquiétante, le recoupement a aussitôt été fait avec l’adresse du matin. Devant le garage, et comme ayant glissé sous une voiture, les clés du box ont été retrouvées. Par contre, il n’y avait aucune trace du septuagénaire, ni de son vélo. Comme s’ils avaient été emportés à bord d’un véhicule.

« Enlèvement et séquestration »

Confiée à la sûreté départementale du Var, l’enquête pour disparition inquiétante est désormais ouverte pour « enlèvement et séquestration ». La quantité de sang retrouvée est estimée à

« deux à trois litres, signe d’un saignement très abondant et localisé », analyse le parquet de Toulon. Un saignement véritablement alarmant. Des analyses ADN sont en cours pour établir si le sang est bien celui de Gérard Pardies. Et seulement le sien. L’enquête de voisinage suggère qu’il y aurait eu des allers et retours en voiture peut-être suspects, sur ce petit parking, dans la soirée. Par ailleurs, le quartier est hyper tranquille, confie un membre de la police municipale, qui était sur place hier. Les proches de Gérard Pardies, policier à la retraite, vivent dans la plus grande inquiétude. « C’est un papy, un homme avenant, souriant, qui chante tout le temps, confie sa petite-fille Sophie Belando depuis Menton. Je crains qu’il n’ait fait une mauvaise rencontre. Au mauvais endroit au mauvais moment. » À son domicile et dans le garage, absolument rien n’a été volé.

(Photos Dominique Leriche et DR) Au pied de sa résidence, juste devant son balcon et le garage où le sang a été découvert, les proches de Gérard Pardies,  ans, cherchent des réponses.

Des prélèvements sur la flaque de sang ont été réalisés, dont les résultats ne sont pas encore connus.