Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Toulon : il prend un coup de couteau au cou, son agresseur jugé

Une mauvaise parole a fait déraper la situation à Toulon, le soir du 31 décembre : un homme de 57 ans a blessé son hôte. L’homme a été condamné à 5 mois de prison ferme et écroué

- P. POLETTO ppoletto@varmatin.com

Je lui ai dit que c’était un obsédé ! ». François V., 57 ans, n’a pas supporté ce soir du 31 décembre que son «ami de 15 ans » embrasse sa compagne sur le front. Pas plus que les paroles qu’il a prononcées à l’égard d’une jeune femme présente dans l’appartemen­t toulonnais où tous étaient prêts à passer la soirée. Puis le mot « obsédé » a été lâché par le maître des lieux excédé qui s’est emparé d’un couteau dont il a fait glisser la lame au niveau du cou de son invité.

Un contexte très particulie­r

Ce dernier, en sang, n’a alors contacté ni les secours, ni la police, préférant aller boire un verre au bistrot du coin. C’est d’ailleurs le responsabl­e de l’établissem­ent qui a donné l’alerte. Cette semaine, l’auteur des Cette semaine, l’auteur des violences a été jugé e comparutio­n imédiate devant le tribunal corectionn­el de Toulon.

violences a été jugé en comparutio­n immédiate devant le tribunal correction­nel de Toulon. François V., un quinquagén­aire atteint de schizophré­nie, dont le casier judiciaire

compte deux condamnati­ons pour des actes violents (en 2000 et 2015), s’est expliqué sur son comporteme­nt. « Il a eu de mauvaises paroles. Moi, j’ai surtout

besoin d’être soigné. Par rapport à la schizophré­nie, j’ai besoin d’une piqûre par mois et parfois j’oublie ». De son côté, la victime - placée sous curatelle - va avoir un discours étonnant à l’audience. Minimisant sa blessure, il prévient le tribunal : « Mon père était béret rouge et vert et je suis arrière-arrière petit oncle d’un président de la République ». Pour M. Mircovic, intervenan­t pour le ministère public, le prévenu «a le sang chaud. Les faits sont graves et inquiétant­s ». Il a requis un an de prison, dont un sursis avec mise à l’épreuve de 6 mois (assorti d’une obligation de suivre des soins psychiatri­ques). En défense, Me Coralie Monnier est revenue sur les faits qui se sont déroulés le 31 décembre.

La blessure est superficie­lle

« On n’est pas dans le cas d’un simple mot (obsédé) mais dans des propos malencontr­eux tenus à l’égard d’une jeune femme. Nous sommes ensuite dans un contexte très particulie­r, dans un huis clos, avec la victime sous curatelle, celui-ci atteint de troubles psychiatri­ques, son épouse handicapée et sous curatelle et la jeune femme hébergée chez eux ». L’avocate précise que la blessure est superficie­lle. « Il a voulu faire peur à quelqu’un qui ne voulait pas partir. Son intention n’est pas de le blesser ». Elle a demandé au tribunal d’éviter une incarcérat­ion, sollicitan­t un suivi psychiatri­que pour protéger la société. M. Boulanger, le président, a prononcé 12 mois de prison dont 7 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve (avec un suivi psychiatri­que et l’interdicti­on d’entrer en contact avec la victime). L’homme doit purger cinq mois de prison ferme et il a été écroué.

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(Photo d’illustrati­on F. M.)

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