Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Que va devenir la résidence Costeur Solviane ? Saint-Raphaël
Àla cérémonie des voeux de la section locale de Fréjus Saint-Raphaël de la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH), il y a tout juste un an, son président Michel David évoquait déjà le devenir de la résidence Costeur Solviane, inscrit en pointillés : « J’ai plusieurs pistes pour tenter de redresser la barre, j’ai bon espoir que cela aboutisse à quelque chose qui tienne la route. » Hélas, un an après, il y a toujours le feu dans les finances de la belle bâtisse de l’avenue Frédéric-Mistral à SaintRaphaël, construite en 1879 et appartenant à la SMLH depuis 1962. Michel David, lors des voeux cette fois pour l’année 2017, il y a quelques jours, est revenu sur ce dossier : « La gestion de la résidence, qui se fait depuis le siège à Paris, était confiée à un comité de surveillance. Incapable d’endiguer des pertes colossales, il a été dissous il y a quelques années. Que faut-il faire alors ? Vendre – la solution de facilité – ou se retrousser les manches ? Ayant de l’expérience dans le redressement d’entreprises en difficulté (lire ci-dessous), j’ai voulu m’occuper de ce dossier. En me penchant de plus près, j’ai estimé que remonter la pente n’était pas infaisable. Mais je n’ai pas pu mettre en place ma stratégie puisqu’on m’en a empêché. » Le président de la section est-varoise ne mâche pas ses mots : « Le siège a-t-il voulu se débarrasser de la résidence ? Sinon pourquoi avoir interrompu mon étude détaillée des comptes ? C’est désolant de laisser traîner les choses ainsi. Le plus choquant encore, à mes yeux, est d’avoir fait comprendre aux résidents qu’ils devaient en partir... » Depuis un long moment, ce sont, en effet, des rumeurs de vente qui se font entendre çà et là. Qu’en est-il exactement ? « Il ya maintenant de nouvelles personnes à la tête de la SMLH au siège, gageons qu’une solution finisse par être trouvée », espère le président de la section locale. En effet, le Toulonnais JeanMarie Lucas vient d’accéder au poste de délégué général de la SMLH il y a quinze jours. Au siège à Paris, le Varois se veut rassurant : « Je tiens beaucoup, tout d’abord, à rappeler les valeurs de notre société, qui sont l’entraide et la solidarité, envers nos sociétaires mais aussi nos concitoyens. Nous allons tout faire pour
Je m’attache par exemple à expliquer aux jeunes quels sont les avantages mais aussi les dangers à éviter pour monter sa propre entreprise. » En effet, celui qui, avec ses camarades, s’est longtemps battu en faveur de l’emploi pour les jeunes, témoigne d’une longue expérience en la matière. Lors de la traditionnelle cérémonie des voeux, il a d’ailleurs annoncé une bonne nouvelle : « Je me suis entretenu avec le
adjoint de Saint-Raphaël, Frédéric Masquelier, qui m’a proposé, dans le cadre de la Cavem, de dispenser mes conseils auprès d’entreprises en défaillance pour les aider à remonter la pente. Je vais donc reprendre du service ! » Nous nous ferons l’écho dans de prochaines éditions, de cette nouveauté. Il faut dire que Michel David a passé quinze ans à se spécialiser dans cette Quid de l’avenir de la résidence ? « C’est un dossier sensible auquel on attache beaucoup d’importance. Cette résidence nous coûte très cher, il est vrai que nous traitons avec deux opérateurs pour voir dans quelles conditions nous pouvons transférer ce bien. » Cela signifie-t-il une vente auprès d’une chaîne hôtelière ? « Rien n’est encore défini, ce dossier prend énormément de temps. Pas forcément une vente, peut-être une forme moins radicale de transfert. Je veux me montrer apaisant et rassurant : la situation est sous contrôle, rien ne se passera dans l’année, sauf coup de tonnerre », prévient-il. De nombreux sociétaires se demandent pourquoi les compétences de Michel David ne sont pas utilisées. « Un tel potentiel, c’est du gâchis », déplorait-il. Le siège va-t-il maintenant lui donner carte blanche ou va-t-il se résoudre à la vente ? À suivre... « Je rencontrerai M. David avec plaisir », promet M. Lucas.