Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Première toulonnais­e pour Jamel Debbouze, jeudi

Après six années loin de la scène, l’humoriste est de retour et pour la première fois à Toulon. Sur la scène du Zénith, il jouera son nouveau spectacle, plus motivé que jamais

- PROPOS RECUEILLIS PAR LYLIAN CASIER lcasier@nicematin.fr Zénith de Toulon, jeudi 15 février, 20 h 30. Tarifs : de 32 à54 points de vente habituels.

ÀRien de nouveau, si ce n’est les six dernières années qui ont bouleversé mon existence (rires). Le monde a changé et je dirai que je suis plus dans la transmissi­on. Sur le plan personnel, je suis plus mature. L’expérience m’a bonifié. Je suis devenu un profession­nel. Mais j’ai toujours le trac. Le trac, c’est mon moteur. Et puis depuis ma dernière tournée, Donald Trump est quand même devenu président des États-Unis ! Et, en France, Macron est un président plus jeune que moi… C’est ouf ! Vous parlez beaucoup des deux, avec une préférence pour le premier… Il est fabuleux. Enfin, ce sont surtout ses cheveux qui me fascinent. Vous vous rendez compte ? Le monde est complèteme­nt ouvert, on peut s’attendre à tout ! Pourquoi pas Dingo, maire de Toulon ? « Allonzon ! » Quant à Macron, il ne m’impression­ne pas, mais je suis fasciné par ce qu’il incarne. Il est d’une nouvelle génération politique dont j’attends beaucoup, à l’inverse de l’ancienne.

La nouvelle génération, ce sont aussi vos enfants. Vous êtes fasciné par les enfants. Vous leur consacrez même une émission, le Jamel Comedy Kids… C’est parce que je suis moi-même un enfant. À la maison, je fais des bêtises et mon fils me reprend. Plus je vieillis, plus je rajeunis… Plus sérieuseme­nt, les enfants sont intelligen­ts, naïfs. Ils n’adoptent aucune posture. Avec eux, c’est binaire, il n’y a pas de tricherie. Ils t’aiment ou ils t’aiment pas.

L’enfant que vous êtes est-il le même que celui qu’on voyait dans H, à vos débuts ? Non, bien sûr que j’ai changé… Dans mon métier de producteur, par exemple, je sais être très sérieux. Mais ça ne m’empêche pas d’être un ouf. En tournée, on passe notre temps à déconner et à jouer. C’est une colonie de vacances.

Cette tournée vous permet-elle de prendre le pouls du pays ? Je visite chaque ville dans laquelle je joue. Et j’essaye d’aller dans tous les quartiers. Riches ou pauvres. Je trouve que la France va bien, et qu’elle va mal. Quand les gens se bagarrent pour un pot de Nutella, ça me fait beaucoup de peine. La misère fait de plus en plus de dégâts, et c’est palpable. Mais il y a aussi tous ces jeunes qui ont de la force. Une génération « patate » qui va nous sortir de plein de problèmes grâce à des applicatio­ns.

Vous n’avez jamais joué à Toulon. Vous en connaissez quoi ? Pour être honnête, à part le RCT, pas grand-chose. Je sais qu’elle a sombré dans ce que je déteste par le passé (le Front national à la mairie, Ndlr). Mais je viens rencontrer une ville que j’aime. C’est un plaisir pour moi de jouer dans des bastions un peu durs et j’espère que les Toulonnais vont rire à gorge déployée.

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(Photo DR/Véronique Fel)

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