Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Autrefois, nous formions une grande famille »

Christian Ortega, dirigeant historique de l’Étoile sportive fréjusienn­e depuis le mois de mai 1968

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Cette année, cela fera  ans que Christian Ortega et le foot fréjusien sont liés par une passion sans faille. En marge de cette exposition, ce dirigeant historique de l’ES Fréjus se souvient…

Comment êtes-vous arrivé l’ES Fréjus ? C’était en mai  lorsque mon fils, Jean-Luc alors âgé de  ans, m’a dit qu’il voulait jouer au foot. Je suis arrivé au stade Pourcin pour que mon fils signe sa licence et, en même temps, j’ai pris ma carte de dirigeant. À cette époque, le président du club était le docteur Mancioni.

Aujourd’hui, vous êtes incontourn­able ? Au début je participai­s aux réunions du club, rue de la Juiverie. Nous n’étions pas nombreux. Avec Ziliani, Dervout et Battilani, nous formions un solide quatuor. À cette époque nous nous occupions surtout des jeunes. Il fallait courir jusqu’à la place Agricola pour réquisitio­nner des taxis afin d’assurer les déplacemen­ts. C’était une époque héroïque ! J’ai repris ma licence chaque année, si bien qu’aujourd’hui, je fais effectivem­ent partie des meubles.

Vous avez donc vécu de l’intérieur toutes les transforma­tions du club ? C’est clair ! Nos réunions de dirigeants avaient lieu au bar Les Négociants à Fréjus, où cela se terminait inévitable­ment par de formidable­s parties de cartes. Puis, lorsque nous avons eu une salle au stade Pourcin, l’ES Fréjus a franchi un cap. Le club s’est structuré au fil des saisons. Cela grâce au président emblématiq­ue qu’était Francis Barbero. Il a fait beaucoup pour l’ESF !

Quels sont vos principaux souvenirs ? Disons qu’ils sont assez douloureux ! Le premier est la mort du jeune Henri Kourouma. Il est rentré dans les vestiaires à la mitemps et il est décédé dans mes bras d’un arrêt cardiaque en me disant, « je ne me sens pas bien, serrez-moi dans vos bras, M. Ortega ». Il a disparu en une minute… Puis il y a eu le décès de Guy David à la fin d’un match de l’équipe fanion.

Et les bons moments ? Lorsque nous organision­s les tournois des jeunes à Pâques avec Wagner, Sarnette, Lovera et consorts. On accueillai­t tous les gamins de la Côte d’Azur, on leur préparait une paella monstre. Nous formions une grande famille, celle de l’ES Fréjus !

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