Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Nissan Leaf : pédale douce
Nissan lance la deuxième génération de la Leaf, voiture électrique la plus vendue au monde. Esthétiquement plus consensuelle, la Leaf 2 est surtout beaucoup plus technologique
Quoi de neuf ?
Début 2011, Nissan faisait fièrement essayer son premier modèle électrique aux journalistes français entre Nice et Monaco. Son look un brin clivant et son autonomie modeste au départ n’ont pas empêché la Leaf de se vendre à 300 000 exemplaires dans le monde (12 000 en France), devenant ainsi numéro1 au palmarès des électriques. Huit ans plus tard, c’est toujours sur la Côte d’Azur, entre Biot, Saint-Raphaël et Nice, que Nissan a fait tester la Leaf 2 à la presse. Moins originale, mais beaucoup plus high-tech et légèrement plus grande (4,48 m; + 3 cm), celle-ci ne se contente pas d’une simple remise à niveau. Nissan le jure : les possesseurs de Leaf 1, «satisfaits de leur voiture à 94 % », ont beaucoup influencé sa conception. À bord Mais où est donc passé le gros compteur digital et cette instrumentation futuriste qui nous faisait bien comprendre qu’on ne pilotait pas une voiture comme les autres? Parvenue à l’âge de raison, la berline électrique de Nissan n’a plus besoin de se caricaturer en se distinguant à tout prix d’une banale «thermique». Moins singulier et mieux fini qu’auparavant, l’habitacle de la Leaf 2 est agréable à vivre mais sans fantaisie. Voiture-utile avec son espace généreux et son coffre plus grand, la nouvelle Nissan privilégie le confort à bord et la richesse des équipements. « Les bonnes technologies au bon moment, et pour le bon usage », insiste-t-on chez Nissan.
Au volant
Conduire sans toucher la pédale de frein (ou presque), il suffisait d’y penser. D’après Nissan, ce sont les propriétaires de Leaf qui ont soufflé cette belle idée. La deuxième génération inaugure donc un «pédalier intelligent» e-Pedal qui simplifie encore la conduite d’une auto qui ne fait pas de bruit et ne génère aucun à-coup. Quelques minutes suffisent pour apprendre à doser la pression sur l’accélérateur pour ralentir ou s’arrêter. Plutôt malin. Si ce dispositif inédit équipe toutes les versions de Leaf, ce n’est pas le cas du système Propilot (série sur Tekna, en option à 1000 € sur N-Connecta), premier pas vers la conduite autonome. En fonction des bandes de la chaussée, l’auto se dirige toute seul, corrige sa trajectoire et adapte sa vitesse. À réserver aux trajets autoroutiers et aux embouteillages, le Propilot s’acquitte correctement de sa tâche en dépit de quelques hésitations. Une aide – et seulement une aide... – à la conduite d’une auto dynamique capable de passer de 0 à 100 km/h en moins de 8 s. Plus performante avec ses 150 ch, la Leaf 2 se montre aussi plus endurante avec une autonomie annoncée de 270 km qui nous semble assez réaliste.
Côté finances
Disponible à partir de 27 900 € (finition Visia), bonus déduit, la Leaf 2 peut encore sembler un peu chère, le coeur de gamme dépassant allègrement les 30 000 €. C’est oublier un peu vite les économies réalisées par rapport à une auto thermique. D’ailleurs, et cela ne doit rien au hasard, les propriétaires de Leaf roulent davantage que la moyenne de Français : 17 500 km contre 11 000 pour les possesseurs de modèles à essence et 13 500 pour les adeptes du diesel.