Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Dépression: une vraie maladie,
Si la dépression se traite essentiellement par des médicaments, des thérapeutiques spécifiques plus complexes, comme la sismothérapie, peuvent être indiqués dans certains cas
PChez n’importe lequel d’entre nous, « la dépression peut apparaître à la suite d’une accumulation d’événements délétères : retraite, séparation, deuil, perte d’emploi, changement de poste mal supporté… », précise le Dr Quaglia. Certaines personnes sont néanmoins plus à risque. « La bipolarité, l’anxiété chronique, l’addiction, les addictions font le lit de la dépression… » L’alcool, utilisé par certains comme anxiolytique, favoriserait lui aussi, au long cours, la dépression. « Typiquement, c’est la personne qui tous les soirs, en rentrant chez elle, se sert un verre, puis deux, sans s’apercevoir que progressivement, ça impacte son humeur et la déprime encore plus. La situation est superposable avec le cannabis. » 1. Contact : 04.93.13.65.15 ou 07.82.52.15.51. La plupart des malades vont se voir prescrire dans un premier temps des antidépresseurs (AD) associés à des anxiolytiques. « Les AD ont des mécanismes d’action complexes, ils agissent sur de nombreux neurotransmetteurs. Aussi ne faut-il pas attendre de résultats immédiats ; les effets sur l’humeur ne sont ressentis qu’au bout de deux semaines. Et il faut attendre encore jours supplémentaires pour bénéficier des répercussions sur les pensées et le comportement. Cela peut sembler très long ; aussi, pour éviter que les patients ne se découragent – on peut les comprendre, ils souffrent et ont hâte que ça marche ! –, il est important de bien expliquer tout ça lors de l’instauration du traitement », insiste le Dr Quaglia. Concernant la nature même de ces traitements, l’arsenal est large. « Il existe les médicaments de et intention, du plus facile à pratiquer, avec très peu d’effets secondaires, à des traitements plus lourds. Parmi les premiers, les inhibiteurs de la capture de sérotonine (Prozac, Seroplex, Effexor, Deroxat…). On a aussi des médicaments intermédiaires (Norset, Athymil…). Enfin, les traitements de intention sont pour la plupart de “vieux médicaments” (des AD tricycliques type Anafranil, Laroxyl, Surmontil…) qui posent des problèmes de tolérance et d’effets secondaires, impliquant une surveillance médicale, mais qui sont très puissants. On les utilise plutôt en hospitalisation. »